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Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

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François31
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Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 13 oct. 2013, 16:20

Bonjour à tous,

Certains d'entre vous ont peut-être consulté le sujet 'Exploitation agricole au Sénégal : 2 000 ha maïs' ouvert en septembre 2009 et sur lequel je ne suis plus intervenu depuis mai 2010.

Depuis, notre projet a évolué. Après 3 ans de négociations foncières dans plusieurs régions de la vallée du fleuve Sénégal, nous avons obtenu une affectation de 1 500 ha dans le delta qui va nous permettre d'aménager des rizières afin de produire du riz (2 campagnes par an). Nous allons également permettre à des exploitations familiales de la région de se développer, en réalisant un canal et un collecteur de drainage pouvant desservir 3 000 ha, en implantant un site agro-industriel composé d'un séchoir, d'une unité de stockage en silos de 20 000 t et d'une rizerie (8 t/h, extensible à 16 t/h). L'objectif est, en plus de la production en régie, de passer des contrats de production avec les riziculteurs de la région. Le riz est destiné au marché intérieur du pays.

Contexte du Projet
Le Sénégal importe 900 000 tonnes de riz blanc par an (essentiellement brisure en provenance d'Inde et brisures parfumées en provenance de Thaïlande).

Le Sénégal produit 300 000 t/an de riz blanc difficilement commercialisable à Dakar car mal usiné (contient des graines et petits cailloux, les grains ne sont pas bien polis et calibrés).

Pour réduire les importations en riz les autorités se sont engagées à atteindre l’autosuffisance en riz, à travers la réhabilitation de périmètres irrigués existants, la réalisation de nouveaux périmètres et la promotion du secteur privé.

Justification de Projet
En terme de ressource en eau, le potentiel du bassin du fleuve Sénégal est de 255 000 ha irrigués (155 000 ha pour le Sénégal). Actuellement au maximum 50 000 ha sont cultivés par saison (riz, canne à sucre et maraichage). Les surfaces cultivées annuellement en riz (sur les 2 saisons) sont passées de 30 000 ha en 2000 à 60 000 ha en 2008 mais n’ont plus évoluées ces 4 dernières années.

L'intensité culturale est de 1,1 (1,1 cultures par an), alors qu’une intensité culturale de 2 est possible. Le rendement moyen est de 6 t/ha , soit le deuxième rendement le plus élevé après l’Egypte.

Les prix du marché local sont plus élevés que les cours internationaux du fait, du fret maritime de droit de douane de 12,9 %.

Le cout d'aménagement d'un périmètre irrigué est de l’ordre de 3 à 4 500 €/ha. Les moyens limités des riziculteurs locaux et de l’état du Sénégal explique en grande partie l’évolution lente des surfaces aménagées et cultivées.

Le site
Le site est situé à l’extrémité Ouest du delta du fleuve Sénégal, à une douzaine de kilomètre au Nord Ouest de la ville de Ross-Béthio, dans le principal bassin de production rizicole de la vallée (75 % de la production). Les 1 500 ha sont réparties en 3 parcelles d'environ 500 ha distantes l'une de l'autre de quelques centaines de mètres.
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Photo terrain
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Les terres présentant un très faible relief (côte NGS entre 0,5 et 3 m). La nappe phréatique située entre 0 et 3 m de profondeur est plus ou moins salée (10 à 100 g/l). Les sols profonds sont de type hydromorphe salin acidifié, de texture limoneuse et argileuse (25 à 60 % d'argile) sont salés sur 2 parcelles (20 à 60 mS/cm selon la méthode de la pate saturée. Le pH eau est comprise entre 4,5 et 8.

Les premiers travaux d'aménagement ont commencé en juillet dernier par la réalisation d'un chenal de 6 km de long (4 km sont réalisés à ce jour), de 8 à 12 m de large. Les travaux sont réalisés par un sous-traitant avec une pelle hydraulique Case de 30 t et un Bull D7.
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Pelle Case
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Bull D7
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Terrain
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Notre propre matériel, doit nous permettre d'aménager et de mettre en culture 200 ha en février 2014 (campagne de saison chaude). Les premières parcelles, en zone non salée, planées au laser, auront une taille de 5 ha (144 m x 347 m). Cette largeur permet de réaliser les épandages et traitements en 6 x 24 m. En zone salée, elle auront une taille de 2,5 ha (98 x 255 m), bordé de drains sur 3 côtés.

Dans un premier temps, nous avons prévu le matériel suivant :
- 1 pelle 60 t
- 1 pelle Case 30 t, bras long
- 1 bull CAT D7 et 1 bull D4
- 1 niveleuse Volvo
- 1 compacteur pied de mouton
- 1 tracteur JD 8410 (8 000 h)
- 1 cover-crop Quivogne APXRS 52 disques (à changer), pneus AR 710/70R38 et AV 600/65R28
- 1 lame niveleuse de 6 m avec 2 mats récepteur laser
- 1 herse de 10 m
- 1 épandeur d'engrais, 2 disques
- 1 pulvérisateur porté 1 200 l Berthoud, 24 m
Et prévoyons également l'achat d'un tracteur JD de 140 ch pour la fin de l'année.
Photos importées 00011 bis.jpg
Niveleuse 6 m
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Excepté pour la niveleuse, achetée en Camargue, ce matériel est acquit auprès d'un entrepreneur français présent au Sénégal depuis près de 20 ans. Celui-ci nous amène également 5 chauffeurs.

La 2ème phase du projet consistera, dès que nous aurons obtenu les prêts bancaires mi 2014, à acheter du matériel neuf (principalement JD et/ou Case pour l'agricole, Cat et/ou Case pour le TP) et a aménager les 1 300 ha restant en 18 mois. Le matériel sera entre autre complété par au moins 1 tracteur de 500 ch qui tractera un box scraper en tandem, afin de niveler au moins 3 ha par jour.
Steiger et box scraper en tandem.jpg
Steiger et box scraper en tandem
Steiger et box scraper en tandem.jpg (72.48 Kio) Vu 24777 fois
Parallèlement, nous avons mis en culture fin juillet 31 ha, avec 7 variétés différentes, destinées à produire de la semence. Le semis dans une lame d'eau avec de la semence pré-germée, les 3 épandages d'engrais et les 2 traitements herbicide ont été effectués à la main ou à l'aide d'atomiseur à dos. La récolte devrait intervenir à partir du 15 novembre (la culture est actuellement au stade épiaison). Nous espérons pouvoir récolter avec une Case IH 7130 riz, équipée de chenilles. Cette machine neuve, importé par notre partenaire entrepreneur, doit arriver vers le 1er novembre à Dakar.
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Parcelle de riz
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Notre principal défie concerne la mécanisation dans les parcelles irriguées par submersion. Au Sénégal, comme dans tous les pays d'Afrique de l'Ouest, les opérations culturales sont effectuées à la main. Les essais que j'ai eu à conduire dans le passé au Mali n'ont pas été concluant.

Afin de former notre personnel, je suis à la recherche des manuels opérateur et mécanique pour le JD 8410 et les bull D7 et D4.

Je souhaiterai également savoir quels sont les prix pratiqués en Camargue pour la récolte du riz.

Et je suis preneur de toutes vos remarques concernant notre projet...
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par ministre » 14 oct. 2013, 09:24

Beau projet mais beaucoup d'investissement au debut. Apres combien de temps le projet devient rentable?

fiat61
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par fiat61 » 14 oct. 2013, 14:55

La pelle de 60T et le D7 vont servir a quoi en riziculture car c'est quand même du gros matos?
je connais pas grand chose en riziculture c'est pour ca que je demande car ça me parait impressionnant ce matos.
zetor plus sa tire plus sa tord.

hurlimann
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par hurlimann » 14 oct. 2013, 18:40

Ca sera surement pour aménager les 1500hectares de l'exploitation!!
Demolition and earth moving forever,tttooouuu!!!

bouh67
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par bouh67 » 15 oct. 2013, 18:41

tiens, tu re fais ton apparition! A l'époque j'avais suivit ton projet pour le maïs...

j'ai peut être zappé quelque chose, mais à par du matériel pour le terrassement, tu n'as rien pour le riz (un pulvé de 24m/1500l pour 1500ha...), envisage-tu l'achat de matériels?

je rejoins ministre au vu de l'investissement énorme, en combien de temps penses-tu que le projet sera rentable?

Vincent10
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par Vincent10 » 16 oct. 2013, 20:43

Pour l'instant il parle de 31 ha pour la semence et de semer 200ha en Février 2014.
Je pense que le porté de 24 mètres devrait suivre...
Le projet à l'air de monter en puissance de façon progressive, le matériel va certainement suivre même chemin.

J'avais lu aussi avec attention le projet sur le maïs.

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nico84
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par nico84 » 23 oct. 2013, 12:08

bouh67 a écrit : j'ai peut être zappé quelque chose, mais à par du matériel pour le terrassement, tu n'as rien pour le riz (un pulvé de 24m/1500l pour 1500ha...), envisage-tu l'achat de matériels?
En riz il est nécessaire d'avoir un appareil léger, vu que l'on passe dans l'eau, encore plus sur de nouvelles rizières qui ne sont pas forcément stabilisée en profondeur.

de plus, 1500 ha sur 3 parcelles distantes de quelques centaines de métres... avec un parcellaire taillé justement pour ne pas faire de pointes, de recoupements de rampe... la productivité horaire explose! imaginons enfin que ce pulvé soit ravitaillé en permanence par une cuve mobile, et on obtient un débit de chantier énorme, de l'ordre de 200ha/jours. Si les fenêtres de pulvérisation sont grandes, et que le débit de chantier est énorme, l'achat d'un second pulvé pourrait suffire. Rappelons aussi qu'a l'inverse l'amortissement de gros matériels va surement être une charge plus lourde que l'embauche de 5 ouvriers agricole sénégalais. d'ailleurs leurs 30ha de pépinières sont fertilisées et pulvérisées à la main.
Après pour le reste du matériel... un épandeur d'engrais pour les semis et la fertilisation, un cover-crop pour préparer, une herse pour bien niveller et rappuyer: des chauffeurs qui tournent 24/24, tu fait le boulot.

sacré projet en tout cas, bon courage!
je ne suis pas philosophe ni grand penseur, ne cherche donc pas d'expression à la dommage dans ma signature il n'y en aura pas!

manu1125
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par manu1125 » 23 oct. 2013, 12:43

Un sacré projet ! Impatient de voir la suite !
Pourrait tu mettre le lien de ton projet de maïs de 2010 ?

guigou13
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par guigou13 » 24 oct. 2013, 18:32

salut beau projet pour répondre a ta question en Camargue les moissons coûtent entre 150-160 euro a hectares si tu a d autre questions n hésites pas.

bouh67
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par bouh67 » 25 oct. 2013, 18:05

nico84 a écrit :
bouh67 a écrit : j'ai peut être zappé quelque chose, mais à par du matériel pour le terrassement, tu n'as rien pour le riz (un pulvé de 24m/1500l pour 1500ha...), envisage-tu l'achat de matériels?
En riz il est nécessaire d'avoir un appareil léger, vu que l'on passe dans l'eau, encore plus sur de nouvelles rizières qui ne sont pas forcément stabilisée en profondeur.

de plus, 1500 ha sur 3 parcelles distantes de quelques centaines de métres... avec un parcellaire taillé justement pour ne pas faire de pointes, de recoupements de rampe... la productivité horaire explose! imaginons enfin que ce pulvé soit ravitaillé en permanence par une cuve mobile, et on obtient un débit de chantier énorme, de l'ordre de 200ha/jours. Si les fenêtres de pulvérisation sont grandes, et que le débit de chantier est énorme, l'achat d'un second pulvé pourrait suffire. Rappelons aussi qu'a l'inverse l'amortissement de gros matériels va surement être une charge plus lourde que l'embauche de 5 ouvriers agricole sénégalais. d'ailleurs leurs 30ha de pépinières sont fertilisées et pulvérisées à la main.
Après pour le reste du matériel... un épandeur d'engrais pour les semis et la fertilisation, un cover-crop pour préparer, une herse pour bien niveller et rappuyer: des chauffeurs qui tournent 24/24, tu fait le boulot.

sacré projet en tout cas, bon courage!

effectivement, avec ce point de vu, c'est jouable! c'est vrai qu'au vu de la main d'œuvre, il n'y a pas a hésiter!

François31
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 02 nov. 2013, 23:05

Je vais tenter de répondre à vos diverses questions.

Concernant la rentabilité du projet, si nous respectons notre plan d'affaires, les investisseurs récupèrent leur apport la 7ème année et font donc des bénéfices à partir de la 8ème année.

Avant de pouvoir exploiter, il faut construire des canaux d'irrigation, un réseau de drainage, des pistes et niveler les parcelles, ce qui nécessite de nombreuses heures de pelle, de bull et de niveleuse, pour un cout d'aménagement de 2 000 à 3 500 €/ha.

Actuellement au Sénégal et d'une manière générale en Afrique de l'Ouest, bien qu'il existe des exploitations de plusieurs dizaines voir plusieurs centaines d'hectares, personne à ma connaissance n'a réussi à mécaniser les opérations culturales effectuées dans l'eau avec des tracteurs équipés de roues en fer comme cela se fait en Camargue. J'ai moi même fait un essai au Mali en 2010 mais cela a été un échec (tracteur planté jusqu'au pont). Ici, les sols sont très argileux (30 à 70 %) et donc peu portant lorsqu'ils sont en immersion. Dans un premier temps, nous réalisons donc les semis, les épandages d'engrais et les pulvérisations à la main (atomiseurs à dos). Nous espérons maitriser la mécanisation à l'avenir.

Pour la pré-germination, les semences sont trempés dans les canaux 24 h et incubés 48 h avant d'être semées à la volée manuellement.

Notre principale soucis concerne la lutte aviaire. Ici, les vols de milliers de Quelea Quelea (mange mil) peuvent engendrer des pertes de rendements important entre le stade laiteux et la récolte. Nous avons testé les canons effaroucheurs, sans résultat. La solution traditionnelle qui consiste à avoir une personne par ha pour chasser les oiseaux en faisant du bruit ou à l'aide d'un lance pierre a également une efficacité limitée. L'utilisation de pesticides au niveau des zones de nidification est efficace mais la DPV, seule autorisée à traiter, est intervenue tardivement et le produit utilisé (Fenthion) peut avoir des conséquences sur l'environnement. Nous avons également testé des filets de 3 m de large tendues en bordure de parcelle, sans grand résultat. Un expert nous dit que cette solution est efficace à condition d'utiliser des filets noirs (les nôtres son blancs et les oiseaux passent par dessus).
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Riz à maturité
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Quelea Quelea
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Canon
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Ouvrier avec un haut parleur
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Merci Guigou13 pour les couts de la récolte en Camargue, cela va nous servir de référence pour négocier. Ici les prestataires demandent 18 à 20 % de la récolte, soit 1 à 1,2 t de paddy vendu 127 F/kg, soit 195 € à 230 €/ha, donc plus cher qu'en Camargue. Ici les parcelles sont souvent trop petites pour être récoltées convenablement à la machine (0,5 à 2 ha). Les machines (plus petites qu'en France) ne récoltent que 8 à 10 ha par jour (contre 20 à 25 je pense en Camargue) et ne fonctionnement que 2 à 3 mois par an. Les machines disponibles ne peuvent également répondre à toute la demande (une partie récolté à la main). Ceci peut expliquer la différence de prix.

Merci également à Laurent3358 pour avoir mis le lien de mon topic sur le projet maïs (qui n'a pas vu le jour).

Nous devrions commencer la récolte des 31 ha vers le 15 novembre. A suivre...
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par JB30 » 12 janv. 2014, 00:31

alors la 7130 dans le riz sa donne quoi??
Vive la Camargue!!!!!! et les riziculteurs!!!!!!!

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par JD844 » 12 janv. 2014, 01:33

. Oui que devient le sujet ?? Et pas de nouvelle de la 7130 non plus .... embourbée ..... y' a plus que l'antenne radio qui sort de la terre ..... :tordant:

roche aux fées

Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par roche aux fées » 12 janv. 2014, 03:16

un taureau ailé est passé dans le secteur et a mangé tout le riz sous le regard bien veillant d'oncle ben's!!!

roche aux fées

Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par roche aux fées » 12 janv. 2014, 03:17

et en général, dans le cas précis, c'est toujours un succès!

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par JD844 » 12 janv. 2014, 10:03

:tordant: :bienvenue:

le-mec-du-51
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par le-mec-du-51 » 12 janv. 2014, 15:17

Le monde est petit ! Le même chantier vu par un expatrié français qui travaille pour le groupement français Razel (groupe Fayat) et Sogéa Satom (groupe Vinci) qui on reporté le marché terrassement / génie civil ! Coût du chantier 50M€ !

Lien du forum Photo TP

http://photostp.free.fr/phpbb/viewtopic ... 58&t=15441

Lien du site Razel

http://www.razel-bec.com/fr/actualite/c ... 21-195.htm

Scaramanga
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par Scaramanga » 12 janv. 2014, 20:19

Très beau reportages sur ForumTP
Vivement l'emblavement du riz que l'on puisse profiter a notre tour :P
FACEBOOK: CUMA Ecovaloris
Mais pourquoi sont t'ils tous tête en l'air?

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par JD844 » 13 janv. 2014, 00:00

. Rien a voir du tout .......

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par JD844 » 13 janv. 2014, 00:26

. Non , je voulais dire , que le reportage sur les TP , n'etait pas en relation direct avec l'exploit. de " françois 31" , car ils vont peut etre lui amener l'eau ..... mais sont plus en train d'amenager un perimetre carrement immense au sein de la vallée ... ou meme des marais du feuve , pour rehabiliter entre autres de nombreux canaux deja existant , mais jamais entretenus d'ailleurs !!! Mais bon ..... sa va refaire du travail d'ici une vingtaine d'années tres certainement

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par JD844 » 13 janv. 2014, 01:05

. Pas de natura 2000 la bas pour sur !!! Lolll

bouh67
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par bouh67 » 13 janv. 2014, 20:40

ceux qui payent, de très gros investisseurs, l'état sénégalais et des états européens je pense?

200 moteurs en tout pour ce projet... c'est la LGV est transféré au Sénégal!!!

François31
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 30 mars 2014, 14:39

le-mec-du-51 a écrit :Le monde est petit ! Le même chantier vu par un expatrié français qui travaille pour le groupement français Razel (groupe Fayat) et Sogéa Satom (groupe Vinci) qui on reporté le marché terrassement / génie civil ! Coût du chantier 50M€ !

Lien du forum Photo TP

http://photostp.free.fr/phpbb/viewtopic ... 58&t=15441

Lien du site Razel

http://www.razel-bec.com/fr/actualite/c ... 21-195.htm
Je suis de retour, après 3 mois de travail sans jours de repos....

Avant de vous présenter nos réalisations concernant les aménagements et la production, une clarification s'impose sur le projet évoqué par 'le-mec-du-51'. Il s'agit d'un projet d'irrigation publique de l'Etat du Sénégal, financé par la coopération américaine MCA.

Le réseau naturel de marigots et de canaux artificiels du delta du fleuve Sénégal est recalibré afin d'accroitre les débits et donc les surfaces irrigables qui devraient être portées d'environ 20 000 ha à environ 40 000 ha.

D'autre part, les périmètres rizicoles actuels font des rejets sauvages des eaux de drainage chargées en sels et éventuellement en nitrates et pesticides, au niveau des bas-fonds. Ce projet réalise un émissaire de drainage du delta de 30 à 40 m de large sur plus de 40 km de long qui va recueillir l'ensemble des eaux de drainage des rizières.
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IMG00292-20140220-1434 bis.jpg (172.72 Kio) Vu 15584 fois
Émissaire de drainage du delta en cours de réalisation par les sociétés Razel et Sogéa Satom

Notre exploitation agricole va bénéficier de ces aménagements structurant :

Nous réalisons un réseau collectif de chenaux qui desservira 3 500 ha (2000 ha pour notre exploitation et le solde pour nos voisin) connecté au marigot Gorom aval dont la prise va être portée de 20 à 40 m3/s par ce projet.

Nous réalisons également un réseau collectif de drainage qui desservira 4 200 ha dont la station électrique d'exhaure de 7,2 m3/s sera connectée à l'émissaire de drainage du delta.
L'Afrique de l'ouest doit pouvoir disposer de formations professionnelles efficaces et de politiques agricoles adaptées pour mettre en valeur son immense potentiel agricole.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 30 mars 2014, 15:06

La fiscalité au Sénégal (et dans l'espace intracommunautaire de l'UEMAO) n'est pas très attractive pour les investisseurs :

a) Droits de douane
Ils sont de 20 % sur les biens importés. Cependant, les société agréées du secteur agricole (et d'autres secteurs) bénéficient d'une exonération partielle. Dans notre cas, nous sommes exonérés pour les investissements liés à la production et à la transformation du riz (matériel agricole et d'irrigation, stockage, rizerie). Mais nous devons payer la douane sur le matériel de chantier utilisé pour réaliser les aménagements (bulls, pelles, niveleuses...).

b) TVA
Elle est de 18 % sur tous les biens d'équipement, les fournitures, l'énergie et les services. Le riz étant un produit de première nécessité, non soumis à la TVA, les sociétés produisant du riz ne peuvent pas récupérer la TVA. Elle se transforme donc en taxe sur l'investissement et sur les charges de production (gasoil à 1,20 €/l par exemple). Son paiement est cependant différé de 3 ans.

Cependant, quelques mesures existent :
- les intrants (semences, engrais, herbicides) sont HT HD et les engrais pour la riziculture sont subventionnés à 40 % (urée à 280 €/t).
- le nouveau code des investissements entré en vigueur en janvier 2013 prévoit une exonération de TVA sur le matériel agricole. Le décret devant préciser cette disposition, qui n'est toujours pas paru, devrait étendre cette exonération au matériel d'irrigation, aux bâtiments, au stockage et à l'usinage du riz.

Le gouvernement actuel souhaite atteindre l'autosuffisance ne riz en 2017 en favorisant entre autre, le secteur privé (passer la production de 300 000 t à 1 millions de t/an). Cependant, cela nécessite un investissement de près d'un milliard d'euros.... qui sera difficile à atteindre.

Notre projet privé, porté par des actionnaires français, ne reçoit aucune aide directe de l'Etat du Sénégal, autre que les dispositions évoquées précédemment. Les bailleurs de fonds internationaux qui souhaitent financer la politique de l'Etat du Sénégal pour réduire la dépendance alimentaire du pays nous accorderont dans les prochains mois des prêts. Ces prêts sont conditionnés à la réalisation des études d'impact environnemental et social qui sont en cours d'évaluation par le Ministère de l'Environnement et l'un des bailleurs, chef de file des autres bailleurs, à la bonne acceptation du projet par les populations locales et par notre engagement à participer à la structuration de la filaire rizicole dans la vallée du fleuve Sénégal.

A ce jour, même s'il y a toujours quelques opposants, surtout en période électorale (municipale au Sénégal en juin), grâce à une politique de large concertation, nous avons obtenue une très bonne acceptabilité de notre projet auprès des populations et des organisations paysannes. Nous comptons bien conserver et renforcer cet acquit.
L'Afrique de l'ouest doit pouvoir disposer de formations professionnelles efficaces et de politiques agricoles adaptées pour mettre en valeur son immense potentiel agricole.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 30 mars 2014, 16:42

Depuis ma dernière présentation d'octobre 2013, nous avons récolté, dans la douleur... nos 31 premiers hectares. Autant le dire tout de suite, le résultat n'a pas été à la hauteur de nos attentes : 3 à 4 t/ha selon les parcelles.... Contre un objectif de 6 t/ha. Cela s'explique par plusieurs facteurs :

- des parcelles de 2 à 3 ha très mal nivelées, avec des dénivelés de 20 cm voir plus ;
- des sols particulièrement salés : 5 à 32 mS/cm (mesure sur extrait 1/2,5) ;
- un réseau de drainage défaillant ;
- une pression aviaire (Quelea Quelea ou mange mille) très forte du à la proximité du parc naturel des oiseaux du Djoudj et surtout une dizaine d'hectare de rizière abandonnés recouvert de Typhas (cannes) servant de refuge ;
- une pression de chenilles foreuses très forte (jusqu'à 40 % des talles touchées).

D'autre part, les semis et les épandages d'engrais à la main, avec une main-d’œuvre inexpérimentée, ne permet pas d'obtenir une qualité de travail optimale.

Voici pêle-mêle, quelques photos.
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IMG_5650 bis.jpg (259.66 Kio) Vu 15448 fois
Perte de grain avant récolte en bordure de parcelle, du a un taux d'humidité trop faible et à la présence des oiseaux.
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IMG_5670 bis.jpg (146.64 Kio) Vu 15448 fois
Récolte de 15 ha avec une Case IH 7130 Rice neuve, barre de coupe de 7,50 m (première récolte de la machine dans nos parcelles) d'un de nos voisins (un français entrepreneur qui exploite 50 ha). Les chenilles sont malheureusement arrivées 15 jours après la récolte. Elles auraient bien été utiles pour récolter plus précocement en terrain humide. Le cout de la prestation, conforme à la pratique locale, est exorbitant : 229 €/ha...
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IMG_5675 bis.jpg (159.81 Kio) Vu 15448 fois
Taux d'humidité un peu faible, entre 15 et 18 %, alors que l'objectif est plutôt de récolter entre 18 et 22 % afin de réduire le taux de brisures à l'usinage.
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IMG_5673 bis.jpg (218.78 Kio) Vu 15448 fois
Cette belle machine assure un broyage des pailles de qualité. Nous n'avons constaté aucune pertes de grains derrière la machine. Pas un seul grain. Impressionnant. Nous avons juste rencontré quelques petits incidents à la mise en service, notamment le boulon de sécurité de la vis de vidange de la trémie qui a cassé systématiquement à chaque vidange, nous obligeant de remplir la trémie à 50%. Le propriétaire de la machine à par la suite résolut ce problème.

A ce sujet, nous sommes sur le point de passer commande de notre première machine (sur les 5 prévues sur les 3 ans à venir). Nous avons le choix entre une JD S660 Rice et une Case IH 7140 Rice. Les 2 modèles sont très similaires (trémies de 10 000 l), avec quelques différences :

Case IH 7130 JD S660 Case/JD
- Moteur (min/max) 348 / 409 cv 325 / 371 cv Case : + 7% de puissance
- Pneus avant 900 mm 800 mm
- Batteur riz riz/maïs
- Nombre couteaux broyeur 76 44
(100 couteaux disponibles à partir du modèle S670) Case : broyage très fin, JD : broyage fin
- Débit vis de vidange 113 l/s 135 l/s

Nous attendons la cotation de la 7140 qui remplace la 7130. Cette dernière était environ 15 % moins cher que la verte.

Je voudrai savoir si vous pouvez me renseigner sur les points suivants :
- Consommation de ces 2 machines ?
- Fiabilité ? Longévité ?
Une machine va devoir récolter 2 x 800 ha par an.

Nous envisageons également l'achat d'un transbordeur sur chenilles de 22 à 23 000 l pour 2 machines. Il fera la liaison entre les MB et les camions en bordure de parcelles. Nous attendons une offre de Brochard.
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Message par François31 » 30 mars 2014, 17:04

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Terrain trop humide pour continuer à récolter à la machine. La récolte se poursuit à la la faucille...
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Avec des pertes à la récolte dépassant 20 %

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IMG_5688 bis.jpg (196.48 Kio) Vu 15416 fois
La récolte et le battage nécessitent beaucoup de main-d’œuvre (plus de 50 personnes pour 15 ha),difficile à trouver (même s'il y a beaucoup de chômage au Sénégal, dans la région la main-d’œuvre en période de récolte est rare). La récolte s'éternise sur plus de 15 jours, avec des équipes qui abandonnent en cours de route (travail trop pénible)... Et des pertes au champs importantes...
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Les remontés de sel sont bien visibles à la récolte.



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IMG_5689 bis.jpg (176.81 Kio) Vu 15416 fois
Au final, dans ces sols trop salés, le PS est faible : 40 à 50 au lieu 55 kg pour 100 l.
Fichiers joints
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IMG_5693 bis.jpg (272.59 Kio) Vu 15416 fois
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par JD844 » 30 mars 2014, 17:57

. Bonjour François , content de vous savoir de retour , pour nous tenir au courant de l'évolution de votre projet assez titanésque , puisque vous partez de carrément " zéro " dans un pays ou il n'y a quasi aucune structure para agricole de surcroit , et tout à faire au final , surtout comme je dirais , faire prendre le train en marche à tout le monde , et surtout à la main d'oeuvre locale , ce qui ne doit pas étre une mince affaire .

. Cependant ce beau projet , me rappelle énormément mon aventure dans les pays de l'est , pour des invéstisseurs de l'ouest , qui bien sur apportés les capitaux aux seules fins de monter de toutes piéces des éxploitations agricoles toutes plus énormissimes les unes que les autres , et bien sur chapeauté par un ingénieur agronome , qui lui avait tout à gagner , puisque rémunéré a l'Ha de culture , se payé sur les achats de matériels agricoles neufs au passage ( tres substanciellement ....... ) et qui ne voulait rien écouter autour de la table , car bien sur , en face de lui les ingénieurs roumains , tres connaisseurs de leurs térrains pourtant , mais disont en résumé que sa pratique à lui , etait tres étudié pour lui rapporter un maximum au détriment de tout le monde , moi y compris ... !

. Vous en l'occurence , un peu différent sur votre role , car si j'ai bien compris , vous avez monté ce projet de A a Z entiérement avec l'aide d'investisseurs bien sur ? Je ne connais pas les pays d'afrique du tout , cependant votre probléme avec les oiseaux ou les inséctes risque de se renouveller tous les ans ,car un endroit ou il y a un minimum de vie mais rien à manger , ce que j'appelle la vermine va se ruer constamment sur vos champs de riz ..... rien à faire du tout , sans oublier les criquets , sauterelles et autres béstioles automatiquement . Votre probléme de sel , etait previsible , méme à un pareil taux , sous nos latitudes , en marais cotiers , l'on observe déja des remontées salines sévéres en certains endroits en période éstivale sur des marais tres mal drainés et chaulés par la méme , donc sous votre latitude , jamais cultivé , brassé pour étre remis à niveau , alimentation en eau et drainage aléatoire la 1ere année ... logique .

. Ensuite , François , vous parlez d'une façon tres détaillé de l'axial flow qui vous a ramassé ce que j'appelle vos éssais de la 1ere année , c'est tres bien , cependant une machine d'environ 15 tonnes à vide sans méme un simple jumelage , ou au minimum des pneus " terra tyre " de dimension 1050/32 ou encore sous l'ancienne appelation 77/44/32 , pour ramassé du riz !? La sérieusement il y a un sérieux probléme tout de méme , car perso je veux bien .... mais aprés le passage de votre machine , il doit y avoir de la " frayée " d'un bout à l'autre sans oublier la compaction insensé engendré par cette " magnifique machine " comme vous dites .... l'entrepreneur locale comme vous dites , il faudra qu'il repense son matériel , car la belle peinture ne fait pas tout , je suis persuadé qu'il vous ont ravagé une partie de vos riziéres pour au moins 2 voir 3 ans !! Sérieusement j'appelle pas cela du travail ...

. Donc oui , vous avez raison de parler de vos futures moissonneuses batteuses , cependant il serait peut etre plus judicieux de nous parler , comment vous comptez faire évoluer les autres façons culturales qui vont précéder la moisson finale , et avec quel matériel surtout ?? Car bon ... si vous voulez , je vous parlerai de moissonneuses batteuses du matin au soir , arrivé à la fin de la journée , vous serais perdu dans les couleurs , et au final complétement perdu je vous assure , chez vous il convient d"étudier en 1er lieu , qui est capable de vous assurer un minimum , le SAV , et cela pour n'importe quelle marque d'ailleurs !! Et de surtout de bien étudier les équipements qui peuvent vous apporter " rapidité et éfficacité " , car faire 2 cultures à l'année c'est bien , encore faut il étre dans les clous aussi .

. Cependant votre sujet est tres interessant , mais il me rappelle de bien mauvais souvenirs , j'éspere pour vous que vous vous appuierez sur des gens compétents , au moins dans le domaine matériels tres sérieusement , car chez vous , pas le droit à l'erreur , car méme si les invéstisseurs sont présent , il en demeure pas moins , qu'il va falloir rapidement que les résultats se montrent je suppose .

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par ben80 » 31 mars 2014, 23:32

Bonsoir,

Merci de nous faire partager ce super sujet! Ca donne vraiment des envies d'ailleurs..!

Simple idée en lisant les précédents commentaires : Pourquoi ne pas investir dans des plus petites machines légères, fiables et très simple de conduite? Je pense évidemment à la Claas Crop Tiger (développé pour l'Inde si je ne m'abuse??).
Ce genre de machine serait pratique dans vos premières années, le temps que vous trouviez une bonne méthode de culture et que vous acquériez une expérience plus forte sur le riz et donc bien définir vos besoins (et donc la machine).

Voila, c'était une simple remarque!

Bonne soirée,

Ben80.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par marchier » 01 avr. 2014, 20:37

mazime a écrit :Dans ce cas la, seul le SAV compte et le stock de piece dont dispose l importateur.
Le jour ou tu sera en panne pour une broutille ce qui compte c est qui t apporte la piece le plus vite.

Le reste c est du pareil au meme
vos mieux avoir des pièces en stock car le jour ou tes en panne tu peut te dépanner aussitôt et surtout avoir un bon mécano qualifier car vu tes machines il y as un peut d'électronique
sinon bon reportage que je vais suivre

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 06 avr. 2014, 12:15

stan123 a écrit :très intéressant comme reportage que suis attentivement des qu'il y a des nouvel. Pourquoi ne pas équipé la batteuse de chenille (celle que vous aller acheter).
Nous allons bien sur équiper nos machines de chenilles.
Notre voisin a acheté des chenilles en caoutchouc avec amortisseur à boule d'azote à 65 000 €...
Nous attendons les cotations de JD et Case. Si le prix est trop élevé, nous opterons pour des chenilles avec des tuiles en fer. Ce type de chenilles, couramment monté sur les moissonneuses en Camargue sont plus économiques : 35 000 € environ.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par forbo17 » 06 avr. 2014, 13:08

Bonjour,

Vu depuis la France, la maintenance de vos matériels sera un beau défit. Quelque soit la réussite de vos itinéraires techniques, la maintenance sera incontournable. Donc le critère numéro 1 pour le choix des marques, c'est la proximité et la compétence du concessionnaire.
Se constituer un stock de pièces d avance est un petit gage de souplesse, mais ne permet pas de vivre en autarcie bien longtemps, tellement la diversité des pièces est grande, et les compétences pour detecter une panne sont importantes.

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Message par François31 » 06 avr. 2014, 13:14

Je vais maintenant vous décrire les aménagements réalisés depuis le mois d'octobre.
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IMG_5925 bis.jpg (40.59 Kio) Vu 17820 fois
Un chenal de 15 à 20 m de large sur 7 km de long qui désert l'exploitation et les usagés riverains.
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IMG_5899 ter.jpg (160.17 Kio) Vu 17820 fois
La prise du chenal sur un marigot (un bras du fleuve Sénégal).
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IMG_5926 bis.jpg (41.49 Kio) Vu 17820 fois
Un pont au croisement du chenal et d'une piste.
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IMG_5833 bis.jpg (35.38 Kio) Vu 17820 fois
Le pré-nivèlement des parcelles.
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Message par François31 » 06 avr. 2014, 13:37

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IMG00293-20140220-1520 bis.jpg (98.36 Kio) Vu 17791 fois
Le sous-solage, en sol sec compacté, avant le nivèlement.
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IMG00355-20140308-1546 bis.jpg (127.85 Kio) Vu 17791 fois
Le nivèlement avec une lame de 6 m équipée de 2 récepteurs laser guidés par 1 émetteur.

Pour le nivèlement d'une parcelle de 5 ha présentant une dénivelée de 10 à 20 cm, le pré-nivellement nécessite au moins 3 jours de travail. Nous devons passer commande dans quelques jours d'un tracteur de 500 cv (JD 9510 ou Case IH STX 500 version scrapper) et d'un scraper tandem JD 1810E ou Ashland I 180 TS2. Ce matériel permettra de déplacer un volume 26 m3 de terre à chaque passage au lieu d'environ 6 m3 avec un lame niveleuse.
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Message par François31 » 06 avr. 2014, 13:55

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IMG_0548 bis.jpg (122.14 Kio) Vu 17764 fois
La prise d'eau du premier arroseur sur un canal principal.
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IMG_0408 bis.jpg (98.36 Kio) Vu 17764 fois
La mise en eau des parcelles début mars.
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Message par François31 » 06 avr. 2014, 14:58

Je vais maintenant vous présenter la mise en culture de nos premières parcelles sur 51 ha.

En contre saison chaude, la période de semis idéale est comprise entre le 10 février et le 10 mars. Il est possible de semer dès début février (le climat est frais) ou au delà du 10 mars avec le risque d'avoir des orages à la récolte. Nos semis on été réalisés un peu tardivement, entre le 6 et le 22 mars. Nous avons en effet pris du retard dans le nivèlement des parcelles réalisés par notre JD 8410 qui affiche 10 000 h au compteur et qui est souvent en panne. Outre les nombreuses crevaison, le système hydraulique est défectueux :
- la position 'circuit d'huile continue' des sélecteurs ne fonctionne pas. Nous sommes obligés de bloquer les sélecteurs avec un petit morceau de bois ;
- le sélecteur n°2 ne fonctionne pas ;
- le distributeur n°3 a un débit d'huile faible ;
Aussi, nous venons d'immobiliser le tracteur pour le réviser.
Nous sommes aussi sur le point de recruter un expatrié chef d'atelier pour assurer l'entretien du parc matériel.
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IMG00340-20140306-1448 bis.jpg (154.1 Kio) Vu 17706 fois
Avant le semis, la semence doit être pré-germée afin de ne pas flotter sur la lame d'eau. Pour cela les sacs sont trempés 24 h dans un canal, puis la semence est mise à incuber pendant 24 à 36 h (en recouvrant les sacs de terre pour maintenir l'humidité et la protéger de la fraicheur).
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IMG00342-20140306-1544 bis.jpg (71.95 Kio) Vu 17706 fois
Le semis a été effectué à la main dans un fine lame d'eau de 3 à 5 cm. Pour la prochaine campagne du mois de juin, nous utiliserons un tracteur équipé de roues squelette en fer.
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Message par François31 » 06 avr. 2014, 15:19

Le semis a été effectué à la dose recommandée par la recherche locale de 120 kg/ha. Cependant, nous avons aussi semé une parcelle à 160 kg/ha et une autre à 200 kg/ha, pratique plus proche de la pratique des riziculteurs camarguais.
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IMG_0359 bis.jpg (185.92 Kio) Vu 17683 fois
Au stage coléoptile, avant le développement de la 1ère feuille, la parcelle est asséchée pendant 48 h afin d'assurer l’oxygénation de la jeune plantule et obtenir un bon peuplement.
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IMG_0483 bis.jpg (121.09 Kio) Vu 17683 fois
Pour les semis et les épandages d'engrais, les parcelles sont jalonnées : écartement entre les ouvriers de 5 m. La première équipe d'ouvriers pris dans les villages avoisinant ne maitrisait pas le geste du semeur (geste trop court en direction du sol, au lieu d'un geste ample vers le ciel), ne respectait pas l'alignement des jalons et n'écoutait pas nos conseils. Nous avons ensuite trouvé des ouvriers plus expérimentés mais la réparation des graines, bien que meilleure, n'est pas homogène. J'attends avec impatience le matériel pour mécaniser les prochains semis de juillet.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par hurlimann » 06 avr. 2014, 16:40

Très intéressant comme reportage,bon courage pour la suite de votre immense chantier!!!
Demolition and earth moving forever,tttooouuu!!!

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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 06 avr. 2014, 17:25

forbo17 a écrit :Bonjour,

Vu depuis la France, la maintenance de vos matériels sera un beau défit. Quelque soit la réussite de vos itinéraires techniques, la maintenance sera incontournable. Donc le critère numéro 1 pour le choix des marques, c'est la proximité et la compétence du concessionnaire.
Se constituer un stock de pièces d avance est un petit gage de souplesse, mais ne permet pas de vivre en autarcie bien longtemps, tellement la diversité des pièces est grande, et les compétences pour detecter une panne sont importantes.
La maintenance du matériel est effectivement un défi. Mais ici on ne peut pas s'appuyer sur un concessionnaire. Il n'y en a pas... ou pas vraiment.

Le marché du matériel neuf est quasiment inexistant. Les concessionnaires doivent vendre 20 à 30 tracteurs neufs par an dans tout le pays (50 à 150 cv), dont les 3/4 sont achetés par les mairies pour le ramassage des ordures et les entreprises de travaux publics. Le marché des moissonneuses neuves est quasi inexistant : 1 New Holland TC 56 vendu de temps en temps.

La Compagnie Sucrière Sénégalaise dispose d'environ 80 tracteurs de 180 à 500 cv qui sont acquit directement auprès d'un distributeur qui couvre l'Afrique de l'Ouest et du Centre et les Antilles. Un concessionnaire automobile représente également cette marque à Dakar, avec 1 seul tracteur en vitrine.

Case IH New Holland est représenté par un concessionnaire qui distribue des tracteurs de la gamme TT et TD de 55 à 100 cv.

Massey Ferguson est également représenté avec un concessionnaire qui distribue la gamme MF 400 de 65 à 130 cv.

Class est également représenté depuis peu par une société française qui dispose d'un mécanicien à Saint-Louis. Mais là aussi, les tracteurs distribués dans la région ne dépasse pas 140 cv.

Aussi, aucun de ces concessionnaires présent à Dakar (330 km de l'exploitation) ne disposent de pièces de rechange pour assurer le SAV pour des tracteurs de 150 à 500 cv et des moissonneuses avec des barres de coupe de 6 m et des trémies de 10 000 l. La seule solution pour nous est d'avoir un chef d'atelier expatrié et un stock de pièces de rechange.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 11 mai 2014, 20:53

La récolte des 51 ha de la prochaine campagne sera assurée par une moissonneuse JD CTS de 1996 qui devra également assurer la récolte du mois de novembre (environ 200 ha). Cette machine, achetée en Camargue, vient d'être reconditionnée par le concessionnaire et prendra le bateau dans les prochains jours.
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Photo 28-02-2014 11 07 40.jpg (74.28 Kio) Vu 16546 fois
A partir de juillet 2015, la récolte sera assurée par une machine neuve. La présence actuelle d'électronique est une contrainte qui cependant se gère mieux que dans le passé. L'électronique est de plus en plus fiable et la console de bord ou la valise facilite le diagnostique des pannes. La panne que nous avons eu sur le 8410 n'est pas directement lié à l'électronique mais aux électrovannes des distributeurs. Ce doit bien sur être une machine spécifique pour le riz, disposant notamment de vis renforcées (inox ou hardox), du fait de l'abrasivité du riz paddy.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal : 1 500 ha riz

Message par François31 » 11 mai 2014, 21:13

Fin mars et début avril nous avons connu 2 vagues de chaleurs (plus de 40°C) avec de l'Harmattan et du vent de sable. Ce sable, arraché du sol des zones désertiques situées au nord des parcelles, est particulièrement salé.
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Photo d'un vent de sable début avril

Parallèlement nous avons eu une augmentation de la conductivité dans les parcelles qui est passée d'une moyenne de 0,5 mS/cm à 1,5 mS/cm, avec des pointes sur certaines parcelles à 2 mS/cm, pendant quelques jours, le temps d'assurer un drainage et de renouveler l'eau. Chaque vagues de chaleur a entrainé des brulures sur le feuillage.
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Brulure sur le feuillage mi avril

Nous allons devoir à l'avenir anticiper ces coups de chaleurs et l'augmentation de la conductivité par une meilleure gestion de l'irrigation.

Fin avril, la culture est au stade fin tallage. Malgré le manque d'homogénéité au semis, le tallage a en grande partie compensé les manques de densité. L'enherbement est naturellement très faible pour cette première campagne (uniquement 6 ha traité au propanil + 2.4. D). A ce jour les captures de papillons sont quasi nul, alors que lors de la campagne précédente, en hivernage, nous avions eu une très forte attaque.
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L'épandage du 2ème engrais de fond (100 kg/ha d'urée) sera exécuté au stage épis 1 cm dans les prochains jours.

A suivre...
L'Afrique de l'ouest doit pouvoir disposer de formations professionnelles efficaces et de politiques agricoles adaptées pour mettre en valeur son immense potentiel agricole.
http://www.agrisenegal.com

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