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Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

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wampyr32
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par wampyr32 » 11 déc. 2015, 00:11

Bonsoir, sujet très intéressant !
Quelques idées :
- vu le coût énorme du nivellement et les problèmes de mécanisation découlant du travail en sol submergé, pourquoi ne pas avoir opté pour du riz pluvial irrigué par pivot ? ( investissement 1500€/ha pour le pivot)
- les canons effaroucheurs ne fonctionnent pas, car pour les oiseaux c'est seulement du bruit sans conséquence létale. Il faut d'abord en tuer massivement au fusil et y associer le son du canon.
- installer des nichoirs avec des faucons de Kestrel ( ou une espèce locale de rapace prédateurs, voir avec un ornithologue du Djouj)
- semer a la volée dans la récolte précédente encore non récoltée, sur terrain encore humide.
- passer la faucheuse-andaineuse (swather, on peut l'atteler sur un relevage avant si elle est petite <5m ou sur le relevage arrière d'un tracteur avec poste de conduite inversé) avec andainage latéral, dés la maturité physiologique du riz. Cela permet au sol exposé au soleil de sécher. On peut ensuite reprendre deux andains avec la MB, sur sol ressuyé, sans que les épis aient été cramés au soleil.
-ou alors, comme dit par des intervenants précédents, pourquoi ne pas récolter au stripper : machine plus petite et légère avançant rapidement : moins de tassement et semis direct dans les chaumes droits.
-pourquoi persister a travailler les passages de semoir/ épandeur pour s'y planter quelques jours après, faire des traces bien compactées et portantes et ne plus y toucher.
- et pourquoi travailler le sol tout court : https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=%22no+till+rice%22 ?
si vous visiez un rendement de plus de 10t d'accord, mais je pense que vous pouvez obtenir 6t en semis direct .
Pour éviter l'usure du séchoir, décortiquer rapidement dans une batterie de gros Engelberg (difficilement réalisable a grande échelle, trouver le bon taux d'humidité, % brisure)
Et juste pour info le SRI (jusqua 14t/ha) https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=sri+riz, qui je pense est mécanisable : semis au monograine, désherbage chimique puis binage des pieds avec un intercep optique genre Garford Robocrop ou RTK
Et pour faciliter le travail des éleveurs locaux pour la récolte de la paille, il y a des petites presses manuelles réalisable par des artisans locaux pour 50€.

Topclaas
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Topclaas » 18 mars 2016, 17:16

Quelques news ?

maeldu29
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par maeldu29 » 18 avr. 2016, 08:04

Bonjour Francois, merci à toi de nous partager cette aventure dépaysant,
Y'a quelques petites choses qui me chiffrone.. Rien que pour l'aménagement des surfaces ont arrivent deja à 3.7 millions € ouaahh!!! pourquoi ne passe faire l'aménagement petit à petit? sachant qu'il n'ya pas encore 1500 ha de riz..
Je viens de rentrer de Madagascar pour un voyage d'humanitaire avec comme objectif par l'association Amitié Madagascar Bretagne l'accès à l'eau potable au travers des puits, l'accès aux écoles pour les enfants et la lutte contre le déboisement.!
Nous avons pus voir et sentir la pauvreté sur le pays sa marque!! et le consastre de la mondialisation par rapport à la réalité?
Au sénégal, est ce que la population à accès a l'eau POTABLE?

François31
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 13 juin 2016, 23:14

Quelques news de notre formidable projet.

Nous avons commencé aujourd'hui la récolte de la 5ème campagne : 700 ha à récolter d'ici le 31 juillet, soit 15 ha / jour avec nos deux C670. Comme à chaque fois, des petites pannes à la mise en route. Sur la première machine, un mécanicien avait mal remonté le convoyeur : la chaine a cassé dès les premiers mètres. Après différents réglages et modifications nous avons pu commencer la récolte en début d'après midi. La première parcelle est belle. Le rendement devrait avoisiner les 7 t/ha. La deuxième machine a un problème de court-circuit. Le mécanicien de la concession est monté de Dakar. On espère qu'elle sera réparée demain.
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Pour la première fois nous allons sécher et stocker notre riz dans notre silo....

Oui, j'ai encore manqué de temps ces derniers mois pour mettre à jour ce reportage. Mais nous avons bien au cours des 12 derniers mois réalisé la 1ère phase de notre site industriel. Sur un terrain de 6 ha, en bordure de route nationale, nous avons construit :
- 2 fosses de réception de 40 m3 ;
- 1 nettoyeur / émotteur (marque Marot) ;
- 1 silo tampon de 360 t ;
- 2 séchoirs de 25 t/h (marque LAW) : le premier sèche de 23 à 18 % et le second de 18 à 14 % ;
- 2 cellules de 4 5000 m3, soit 2 500 t chacune de riz ;
- 1 boisseau d'expédition de 50 m3.
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Je vous invite aussi à consulter notre page Facebook où vous trouverez de nombreuses photos et vidéos des différentes phases de la construction de ce site mais aussi sur toute la partie aménagement que je n'ai pas eu la possibilité de développer ici : 2 x 2 scrapers tandem JD 1810E tracté par des 2 JD 9560 (oui excusé du peux 560 cv), les Cases Magnum 290 tirant des lames laser de 6 m, les pelles, les graders, ... https://www.facebook.com/Compagnie-Agri ... 8/?fref=ts

Je reviendrai vers vous dans les prochains jours pour vous montrer comment nous avons résolu le problème de manque de portance des sols pour les semis, épandages d'engrais et traitements herbicides et insecticides ....
L'Afrique de l'ouest doit pouvoir disposer de formations professionnelles efficaces et de politiques agricoles adaptées pour mettre en valeur son immense potentiel agricole.
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nico84
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par nico84 » 19 juin 2016, 18:06

d'excellent rendements :bravo: :bravo:
je ne suis pas philosophe ni grand penseur, ne cherche donc pas d'expression à la dommage dans ma signature il n'y en aura pas!

Topclaas
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Topclaas » 12 sept. 2016, 10:34

Quoi de neuf au Sénégal ?

François31
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 15 janv. 2017, 13:35

De retour avec les dernières évolutions de notre exploitation.

Après la récolte de la campagne de saison sèche chaude de 750 ha de mi-juin à fin juillet, nous avons enchainé avec le travail du sol.

Les semis de la campagne d'hivernage devant être réalisés de préférence entre le 25 juin et le 10 aout, avant que la saison des pluies soit installée et rende les terres impraticables, l'inter-saison est très courte. Durant 2 mois, nos Case Magnum 290 travaillent jour et nuit pour effectuer le déchaumage. Par manque de temps, à cette période, le surfaçage ne concerne qu'une faible partie des nouvelles parcelles. Après une première campagne le tassement des zones de remblais nécessite de reprendre le nivèlement.

Les premières campagnes, le travail du sol consistait en 1 passage de pulvériseur tandem et 1 passage de pulvérisateur à disques (Amazone Catros). Cependant les outils à disques ont l’inconvénient, même avec un bon réglage, pas toujours effectué correctement par les chauffeurs, à dénivelé les parcelles.

Aussi, nous avons fait l'acquisition d'un déchaumeur TopDow 500 Vaderstad. Nous en sommes très satisfait. Cet outil nous permet le plus souvent de faire le travail du sol en un seul passage. Il permet l'enfouissement d'un grand volume de paille.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 15 janv. 2017, 14:41

Ceux qui ont suivi ce sujet depuis le début ont certainement compris que l'une des difficultés majeurs de notre exploitation est la présence de la nappe phréatique salée à environ 1 m de la surface. La portance de ces sols marécageux étant très faible, aucune solution d'épandage au tracteur n'est satisfaisante :

- Avec les roues squelettes en fer, tel qu'utilisé en Europe, le tracteur léger (Case Farmal 140 sans cabine) se plantent jusqu'au châssis. Après 3 ou 4 campagnes nous arrivions bien à passer dans une ou deux parcelles mais nous n'avons jamais réussi à travailler une journée entière sans sortir le matériel à la pelle mécanique. Impossible de réaliser une campagne dans ces conditions.

- Avec les roues légèrement dégonflées les ornières sont importantes. Selon la portance, elles ont une profondeur de 10 à 30 cm qui augmente à chaque passage. Lors des derniers passages, il arrivait encore que nous plantions le tracteur jusqu'au châssis. Au mieux nous perdions la culture sur 1 m de large par roue. Sur les parcelles salées, le brassage de la terre entrainait une absence de levée sur toute la largeur du passage du tracteur. Les pertes étaient de 5 à 15 % de la surface. L'herbe se développait également sur les bourrelets des ornières, contaminant la campagne suivante toute la parcelle. Impossible de continuer comme cela.

Aussi, nous avons décidé de passer à l'épandage aérien.

Après avoir étudié les différentes solutions possibles, avion, hélicoptère, ULM, drone, achat, prestation, nous avons finalement fait l'acquisition d'un hélicoptère Bell 47 reçu sur l'exploitation en juin.
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La charge utile est limitée à 150 kg mais contrairement à l'avion, l'hélico se pose en bordure de parcelle : moins de 2 mn pour charger, 2 à 3 mn d'épandage.
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Pour un semis ou un épandage d'engrais à 150 kg/ha, un bon pilote réalise 100 ha par jour. Pour les herbicides à 25 l/ha, il peut faire plus de 200 ha par jour.
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A l'achat, le Bell 47 (date de la mise en service du premier exemplaire), n'est pas très couteux, environ 100 k€, soit le prix d'un tracteur. Il s'agit d'un petit hélicoptère équipé d'un moteur essence (AFGAZ) à pistons. Le cout horaire d'utilisation est beaucoup plus faible que les hélicoptères plus gros équipés d'une turbine.

L'entretien doit être réalisé par un mécanicien agréé, avec une vidange moteur toutes les 50 h. Les premiers entretiens ont été réalisés par un mécanicien français qui a formé un mécano local déjà agréé pour d'autres hélicoptères. Cependant le mécanicien local n'a pas pour l'instant l'agrément pour l'entretien des 200 h. D'autre part, lorsque le moteur atteint 1000 h c'est retour usine pour un échange standard. Cela implique démontage du moteur et expédition par voie aérienne ou maritime. L'hélico est alors immobilisé pour près de 2 mois. A 2000 h c'est tout l'hélico qui part en révision et qui est pratiquement entièrement démonté pièce par pièce.

Aussi, cet hélico est suffisant pour les 1000 ha qui seront mis en culture en février mais nous devons prévoir l'acquisition d'un 2ème hélico pour assurer la campagne d'hivernage sur environ 1 500 ha.
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IMG_5645.JPG (27.71 Kio) Vu 14606 fois
Mais comme le montre cette photo, la qualité de la levée n'est pas comparable à celle que nous avions avec le tracteur : plus d'ornières, plus de mauvaises herbes sur les bourrelets, ...

Reste qu'un épandage aérien revient tout de même plus cher qu'un épandage au tracteur. Mais nous n'avons pas le choix. Les rendements se sont nettement améliorés.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 15 janv. 2017, 15:46

grabouille a écrit :avec de la chenillette c'est pas envisageble ?
Très bonne remarque !

C'est effectivement une solution que nous n'avons pas testé.

Notre chef d'exploitation avait un tracteur équipé de chenillettes en Camargue. Selon son expérience, cela éviterait d'avoir des ornières profondes, tout au plus quelques centimètres. Par contre, nous aurions toujours des traces de 40 cm de large et le risque de brasser la terre salée. Le cout est également assez élevé, de l'ordre de 60 K€ pour 2 paires pour un tracteur.

Malgré ces contraintes, cela serait peut-être une solution valable pour les terres non salées.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par hurlimann » 15 janv. 2017, 16:39

Et en terme de rendement,ça donne quoi??
Demolition and earth moving forever,tttooouuu!!!

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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 15 janv. 2017, 17:02

Au cours des précédentes campagnes, nous avons effectué la récolte avec une CTS et 2 C670 achetées d'occasion en Camargue. Cependant, la CTS est en fin de vie et le cout d'entretien des 2 autres machines s'avère assez élevé. Pour pallier à toutes les pannes, en l'absence de concessionnaires disposant de pièces de rechanges dans le pays, nous sommes contraint de disposer d'un stock de pièces de rechange important.

Ces machines tombent cependant souvent en panne et sont parfois immobilisées plusieurs jours. Aussi, il est temps d'acquérir des machines neuves.

Nous avons entamé en 2015 une analyse des machines disponibles sur le marché pour décider du modèle le plus adapté à nos contraintes :
- machines équipées de chenilles à l'avant, de roues larges à l'arrière ;
- essieu moteur à l'arrière ;
- machine très robuste pour supporter l'abrasion du riz paddy et assurer 800 ha sur 45 jours, à raison de 2 campagnes par an ;
- un très bon broyage de la paille afin de ne plus la bruler (une partie des donnée aux éleveurs de la commune).

Dans un premier temps nous avons sélectionné 3 modèles :
- JD S670
- Claas Lexion 750
- Case 7140
Toutes en version riz (tôles et vis inox).

Après avoir échangé avec plusieurs riziculteurs de Camargue et au Sénégal, consulté les forums américains, notre analyse a été la suivante :

JD a arrêté le modèle C qui avait une bonne réputation en paille verte, donc pour le riz. Le retour des riziculteurs pour le modèle S, introduit depuis 2 ou 3 ans, n'est pas très positif : la barre de coupe à tambour ne permet pas une alimentation régulière du convoyeur. La machine vibre beaucoup. Pour y remédier, les camarguais utilisent une barre de coupe à tapis !
La consommation en gasoil est importante (600 l / jour, environ 35 l/h).
Le concessionnaire de Dakar, qui vend essentiellement du matériel JD pour les mines, n'était pas en mesure de nous apporter beaucoup de conseil et de SAV sur les moissonneuses.

Case ne dispose pas de concessionnaire au Sénégal. Aussi, pour nos tracteurs Case, nous sommes obligé de faire déplacer des mécaniciens d'un concessionnaire français. Les délais d'intervention sont très lent (plusieurs semaines). Nous avons eu un Magnum immobilisé 5 mois pour un problème d'électronique ! Inenvisageable pour une moissonneuse. Deux entreprises voisines ont acheté en 2014 et 2015 des Case 7120 et 9220. Les 3 machines sont régulièrement en panne. Les spires des vis d'alimentation des trémies ont un jeu de 2 à 3 cm (usure à cause du riz) alors que les machines n'ont pas récoltées plus de 200 à 300 ha par campagne ! Il commence a y avoir des troues dans les tôles ! Nous avons donc un gros doute sur la fiabilité de ces moissonneuses.

Concernant la Lexion, nous avons rencontré un riziculteur en Camargue qui a eu une Lexion 570 durant 7 ans (800 ha par an dont 500 ha de riz) et qui n'a pratiquement jamais eu de panne. Au cours des 2 dernières années il a cependant rencontré des bourrages au niveau du convoyeur, à cause des chaines qui commençaient à être usées (lattes tordues). Il vient d'acquérir une Lexion 760. Le convoyeur de la Lexion 760 dispose de 4 chaines au lieu de 3. Sa longévité devrait être accrue. Nous avons rencontré des entrepreneurs et d'autres riziculteurs qui sont passé du JD à Claas.

Aussi, nous avons passé commande d'une Lexion 760, avec chenilles fer à l'avant et roues de 750 mm de large à l'arrière que nous recevrons début juin pour la prochaine récolte. La 760 a été préférée à la 750 afin de disposer d'un moteur plus puissant, nécessaire pour le broyeur.
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Photo d'un Lexion 760 en Camargue.

Claas est représenté au Sénégal par la société française ICS qui dispose d'un mécanicien sur place. Le concessionnaire disposera également d'une valise pour le diagnostic. Nous avons également prévu un lot de pièces de rechange.

Nous espérons avoir fait le bon choix.
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Message par François31 » 15 janv. 2017, 17:13

A propos nous sommes à la recherche d'un stagiaire pour conduire nos moissonneuses en juin et juillet.
Pour ceux qui sont intéressés merci de m'envoyer en message en MP.
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Message par François31 » 22 janv. 2017, 18:13

Nous avons malheureusement des sols beaucoup moins portant que ceux de la Camargue.
Fichiers joints
IMG_3782.JPG
IMG_3782.JPG (67.41 Kio) Vu 16702 fois
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Message par François31 » 22 janv. 2017, 18:15

Et les plantages sont fréquents.
IMG_20160322_085334.jpg
IMG_20160322_085334.jpg (65.83 Kio) Vu 16704 fois
IMG_20160322_085411.jpg
IMG_20160322_085411.jpg (60.76 Kio) Vu 16704 fois
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Message par bouiz » 24 janv. 2017, 17:55

Est ce que des engins comme les aéroglisseurs utilisés dans les marécages peuvent remplacer l'hélico?
Nouveaux semoirs monograine "made in USA" sur http://optilldiffusion.com/

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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Topclaas » 25 janv. 2017, 10:16

Y-a-t-il des utilisateurs de Stripper dans l'assemblée ?

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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 28 janv. 2017, 17:50

Tonin 6920 S a écrit :Certains riziculteurs de Camargue se plantent avec des pneumatiques aussi, bien souvent à cause d'une mauvaise pression de gonflage.
Il y a certaines terres dites basses en Camargue qui sont d'anciens marais qui sont en monoculture de riz. La portance y fait défaut et pourtant, ça passe aussi en pneumatique.

Quelle pression a été testée sur les pneumatiques du Case 140 ?
Merci pour cette contribution.

Pour les 3 campagnes réalisées aux tracteurs, soit avec les Case Maxxum 140 soit avec un Case Farmall 140, soit avec un JD 6820, les pneus étaient assez peu dégonflés, le plus souvent à 1,2 kg. Probablement trop. Mais comme on a déjanté une fois, nous n'avons pas oser dégonfler d'avantage.

Sur ta photo, je suppose que le pneu est à 600 ou 800 g ?
Les roues sont également plus étroites et d'un diamètre plus important.
C'est évidemment mieux pour limiter de brasser la terre et limiter les ornières.

Magrès tout, je ne suis pas favorable pour repasser tout de suite au tracteur dans nos marécages peu portant et surtout très salés. Peut-être dans 2 ou 3 ans, lorsque le dessalement des terres se sera généralisé. A ce moment là, nous reverrons le choix des pneumatiques. Dans l'immédiat, notre priorité est d'assurer les meilleurs rendements possibles, même dans les parcelles les plus salées. Avec l'hélico, la qualité du travail est vraiment top !
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Message par François31 » 28 janv. 2017, 18:23

fdt860 a écrit :Pour la MB, j'en rviens encore a la meme remarque:

- Dus a l'usure importante annoncee et constatee par vous meme due a la paille de riz
- Dus au fait qu'il n'y a aucun ou peu de service sur place pour les MB et que il faut donc les menager
- Dus au fait que la machine avance beaucoup plus vite.

Pourquoi ne pas se tourner vers un stripper? ...
Tout d'abord félicitation pour ton reportage aux USA. Très intéressant.

Le stripper pour tout de dire, j'avais vu à l'occasion une ou deux photos, mais je ne connaissais pas vraiment. J'ai visité le site de Shelbourne et visionné la vidéo sur le riz... Effectivement, il y a peut-être un intérêt. A ce stade de la réflexion je me pose de nombreuses questions :

25 % d'économie de gasoil annoncé (si base 30 l/ha, soit 7,5 l/ha d'économie) : est-ce une vrai économie ?,
- il faut dans ce cas repasser avec un broyeur : environ 10 l/ha de gasoil + achat et entretien broyeur + achat tracteur. En inter-campagne, tous nos tracteurs sont utilisés h 24.
+ moins d'entretien sur la batteuse, débit de chantier plus élevé.

Pourrai-tu nous dire qu'elle est le gain de débit entre une coupe standard et le stripper ?
A machine identique, le stripper a t-il la même largeur ?
La vitesse d'avancement est supérieure ? De combien ?

Pour une Lexion 760, il faudrait quelle largeur (nous avons prévu une coupe de 7,60 m) ?
As tu une idée du budget ?

Ensuite, le stripper est-il adapté à toutes les conditions ?
Nous avons souvent du riz couché (environ 20 % de la surface), un volume important de paille, souvent verte.
Le risque d'égrainage est-il plus important ?

Je n'ai jamais vu de stripper en Europe ! Pourquoi y en a y t-il pas d'avantage ?
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par cyril16 » 28 janv. 2017, 23:15

François31 a écrit :
fdt860 a écrit :Pour la MB, j'en rviens encore a la meme remarque:


Je n'ai jamais vu de stripper en Europe ! Pourquoi y en a y t-il pas d'avantage ?
En grande partie parce qu'on garde beaucoup la paille en Europe pour les éleveurs et que les barres de coupe ramassent une multitude de chose qui ne seraient pas adaptées au stripper (colzatier tournesol par exemple). En revanche pour celui qui veut garder la paille dans son champ,avoir du débit de chantier et mettre 9m de coupe sur une TX34 le stripper est une bonne solution .




Ps: je suis peut-être un peu optimiste pour les 9m :dehors:
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 29 janv. 2017, 21:15

Merci pour ces précisions.

Du fait des jours courts (13 h pour le récolte de juillet, 11 h 30 pour le récolte de novembre) et de l'humidité de l'air importante la nuit, la journée de récolte est courte. Habituellement nous commençons vers 9 h / 9 h30 et terminons vers 19 h. Rarement nous pouvons poursuivre jusqu'à 21 h.

Le sripper permettrait-il de poursuivre la récolte plus tard dans la soirée ? Si c'est le cas, ce serait très intéressant.

En consultant les forums, je comprends que le sripper semble particulièrement intéressant sur la culture du riz. Cependant, ma principale interrogation concerne la gestion des pailles après récolte.

Sera t-il possible de broyer correctement la paille derrière les passages de chenilles ?
IMG_4496.JPG
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Sur cette photo, les ornières sont déjà importante mais raisonnable. Mais sur environ 20 % de la surface nous avons des ornières profondes avec des bourrelets. Comment passer alors avec un broyeur ?

Si nous devions conserver les barres de coupe et avoir un plus un ou des strippers, qui semblent être couteux aussi bien à l'achat qu'à l'entretien, cela multiplierai les références et les stocks de pièces de rechange.

L'évaluation de cette solution pour notre situation ne sera pas évidente...
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Topclaas » 30 janv. 2017, 10:34

Pour l'agronomie, il est mieux pour vous de laisser les pailles en les broyant ou de les exporter ?

alexfendt-62
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par alexfendt-62 » 30 janv. 2017, 11:59

François 31
En laissant les pailles sur pied un certain temps, une dégradation par les UV du soleil pourrait accélérer leur dégradation.
Un passage de topdown avec les disques bien réglés pourrait couper la végétation?

Le stripper passe bien apparemment dans les culture couchées
https://www.youtube.com/watch?v=nppu5OfjisQ
Vario, c'est Fendt, tout le reste n'est que C.V.T......

BAM14
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par BAM14 » 31 janv. 2017, 13:50

Merci pour ce reportage très intéressant!
Sinon, pour pallier à votre problème de broyage: étant donné que la profondeur des ornières doit varier en permanence, il faudrait plutôt que vous puissiez déporter l'andain à droite ou à gauche, pour qu'il arrive par exemple dans l'axe du diviseur de la barre de coupe?
Vente balles rondes, rectangulaires, fumier, ensilage de mais ,bâtiments...
Voici l'adresse de notre blog: http://bam14.skyrock.com
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Cleveland » 31 janv. 2017, 18:15

Pour la question du broyage des pailles, le rouleau Faca serait peut-être une solution?

hurlimann
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par hurlimann » 31 janv. 2017, 19:09

alexfendt-62 a écrit :François 31
En laissant les pailles sur pied un certain temps, une dégradation par les UV du soleil pourrait accélérer leur dégradation.
Un passage de topdown avec les disques bien réglés pourrait couper la végétation?

Le stripper passe bien apparemment dans les culture couchées
Ce qui dégrade les pailles,c'est surtout les champignons,mais avec le chamboulement de terrain pour aplanir les parcelles,le sol s'est retrouvé sans dessus-dessous,et je ne sais pas comment réagit et fonctionne la faune d'une rizière??
Demolition and earth moving forever,tttooouuu!!!

Pierre51
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Pierre51 » 31 janv. 2017, 21:22

fdt860 a écrit :Aux US, il font un gros raccourci / simplification, en brulant la paille, tout comme en chine, d'apres ce qu'on m'a dit.
Le brayage est sans doute bien mieux agronomiquement.
A la fin, la solution top du top serait un stripper "custom" avec broyeur sous coupe "BSC". Ca ca marcherait bien dans le riz sans user la machine.
Sinon, pour questions de performances, evidememnt, la machine va plus vite avec le stripper tout en risquant moins de perdre du grain au rotor.
Il me semble que l'ecobuage est maintenant interdit en chine à cause de la pollution atmosphérique.

Reportage très intéressant !

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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 07 mai 2017, 19:07

RV4444 a écrit :Je viens de découvrir ce sujet que j'ai parcouru très rapidement mais je vais le lire avec intérêt. :studieux:

Pour éviter l'enlisement des tracteurs cette solution de jumelage a-t-elle été essayée ?
Notre hélicoptère étant en révision pour quelques jours, nous avons une nouvelle fois essayé d'épandre de l'engrais sur des parcelles cultivées depuis 6 campagnes avec un tracteur léger de 140 ch et un jumelage des roues fer à l'avant et à l'arrière. Impossible de faire plus de 5 ha sans un plantage. 2 tracteurs pour le sortir ! Donc définitivement nos conditions ne sont pas adaptées aux roues fer (nappe à 1,5 m).
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 07 mai 2017, 19:54

En attendant la prochaine moisson qui devrait débuter vers le 10 juin, voici un petit aperçu des travaux d'aménagement de nos parcelles de 5 ha. La première phase du nivèlement des parcelles est réalisée avec des scrapers. L'objectif est de décaper la terre des points haut de la parcelle, avant de la transporter vers les points les plus bas, jusqu'à obtenir un terrain nivelé avec une tolérance d'environ + ou - 5 cm. Cette opération est effectuée avec nos 2 tracteurs JD 9560 R de 560 ch.
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Chacun tractent 2 scrapers Deere 1810 E d'une capacité unitaire de 20 m3, soit environ 25 t de charge utile. La lame du premier scraper est abaissée pour décaper la terre sur 5 à 10 cm d'épaisseur. Une fois le box plein, la lame est relevée et en parallèle la lame du deuxième scraper est abaissée pour procéder à son chargement.
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Une fois les 2 scrapers chargés, le tracteur se déplace à une vitesse d'environ 10 km/h vers un point bas de la parcelle où il procède au déchargement par l'arrière des box.
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Il revient alors vers le point haut à une vitesse de 10 à 15 km/h pour un nouveau chargement. Cet ensemble est en mesure de déplacer environ 1500 m3/jour et plus de 2000 m3/jour si les scrapers sont équipés de guidage laser.

Avec un atelier comprenant 2 scrapers en tandem et 2 lames équipées d'un guidage laser tractées par des tracteurs de 290 ch, nous avons à ce jour aménagé près de 1 400 ha.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par hurlimann » 07 mai 2017, 20:13

Comment déterminer vous les points bas à rehausser?? avec une cartographie de la parcelle??
Demolition and earth moving forever,tttooouuu!!!

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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Max956XL » 07 mai 2017, 22:37

Superbe reportage, très intéressant !
Concernant tes MB, renseigne toi également pour un Massey Ferguson/Laverda, qui ont des machines prévues pour le riz. Et à voir mais peut-être possibilité d'avoir une coupe à tapis équipée pour le riz également.
Concernant les pneumatiques, rapproche toi d'un manufacturier comme Michelin qui doit avoir des renseignements à t'apporter.

Bon courage dans votre projet,

Maxime

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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 27 août 2017, 14:47

hurlimann a écrit :Comment déterminer vous les points bas à rehausser?? avec une cartographie de la parcelle??
Les points haut et bas sont effectivement déterminés par un relevé topographique et une cartographie de la parcelle. Cela permet de connaitre le volume de terre à déplacer par parcelle de 5 ha. S'il est trop important, il nous arrive de diviser la parcelle en 2. Cet cartographie permet aussi d'orienter le travail des conducteurs des scrapers. La finition s'effectue avec une lame guidée par laser.

La cartographie nous permet également de déterminer les côtes des parcelles afin de définir les côtes des réseaux d'irrigation et de drainage.

Les parcelles les plus éloignées sont à près de 10 km de la source. Aussi, ces côtes doivent être déterminées au cm près. Ceci est d'autant plus important que 80 % de l'exploitation est irrigable en gravitaire sans pompage. Le barrage de Diama est géré afin d'obtenir un plan d'eau en amont sur plus de 100 km à une côte constante de 2,00 m NGS (NGN). La côte de nos parcelles varient entre 0,50 et 2,00 m. La pente des canaux est déterminée avec des pentes variants entre 1 et 10 cm par km.

Les parcelles les plus éloignées sont également à près de 10 km du point de rejet des eaux de drainage dans l’Émissaire de drainage du Delta (un collecteur de drains d'environ 40 km de long et 30 m de large qui récupère une partie des eaux de drainage des périmètres rizicoles du moyen et du bas delta du Sénégal). Au niveau de notre exploitation, la lame d'eau de l’Émissaire a une côte qui varie entre 1,20 et 1,70 m NGS. Au point d'exhaure, la côte du plafond de notre réseau de drainage étant de -2,10 m, pour drainer l'ensemble de nos périmètres et ceux des exploitants riverains (4 800 ha au total) nous avons prévu une station d'exhaure d'une capacité de 8 m3/s pour une hauteur manométrique de 4 m.

En juillet et aout 2017, après avoir récolté environ 1000 ha, nous avons mis en culture un peu plus de 1 500 ha. Nous continuons à aménager des parcelles à un rythme d'environ 100 ha par mois (sauf en pleine saison des pluies en aout et septembre). Notre objectif est de mettre en culture un peu plus de 2000 ha en février 2018.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 27 août 2017, 18:03

Depuis notre première campagne sur 50 ha en 2014, nous étions contraint de récolter avec une CTS (1996, aujourd'hui HS) et deux C670 d'occasion (2004) qui ont connue et connaissent encore de nombreuses pannes. Lorsque l'on sait qu'il faut un minimum de 2 mois pour faire venir d'Europe des pièces de rechange c'est un vrai soucis. Nous avons bien un stock de pièces conséquent, mais en cas de grosses pannes (pompe hydraulique, rotor, ...) il manque toujours la bonne pièce.

Je ne reviendrai pas sur le choix de la Lexion 760 équipée de chenilles fer et d'une barre de coupe de 7,50 m. La mission d'étude effectuée en Camargue en octobre 2016 avait confirmé la pertinence de ce choix : machine adaptée aux pailles vertes (arrêt 30 mn plus tard le soir vs JD S), fiable, broyeur à paille performant, consommation de gasoil inférieure aux JD S, représentation au Sénégal avec un technicien formé par Class et disposant d'une valise (aucun concessionnaire ne dispose de pièces de rechanges), mise en service par un technicien usine (nous prévoyons l'achat d'une machine par an), ...

La Lexion a donc assuré sa première campagne entre le 7 juin et le 10 aout. En débutant la journée entre 9 h et 9 h 30 le matin et l'achevant vers 20 h, la surface récoltée est de l'ordre de 15 ha (rendements 4 à 7 t/ha). Cependant, nous avons tout de même connus plusieurs arrêts à cause d'un cache manquant de protection d'un roulement de la rotule d'action de la barre de coupe et la casse d'un roulement sur la machine. Elle a été immobilisée près d'une semaine (stock de pièces de rechange arrivée tardivement).

Une des deux C670, entièrement reconditionnée en inter-campagne, a également bien travaillée avec des pointes à 15 ha jour. L'autre C670 a été continuellement en panne. Nous devons à nouveau prévoir l'achat d'un lot important de pièces de rechange pour les réparations : coupe, rotor, ...

Voici quelques photos de la Lexion.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par mistralfendt » 30 août 2017, 22:09

Bonjour François31,

merci de continuer à alimenter ton sujet qui je rappelle est très intéressant !
Belle machine ! par contre avec le nombre d'heure qu'elle tourne par jour , elle ne fait pas plus de 15 ha ?!
Du coup cela m’amène à te demander à quel vitesse évolue la machine dans le champs pour avoir un si faible débit de chantier ?

En tout cas, en voyant les déboires que tu as eu avec ton matériel , je m'aperçois que ce n'est pas une culture à prendre à la légère et que tout doit être bien étudié !
De plus tu as le soucis de l'approvisionnement des pièces qui doit vraiment être un gros frein sur ton exploitation !

Sinon tu parles en rendement de 4 à 7t/ha , juste pour me donner une idée , quel est le rendement moyen de cette plante dans ton coin ?

Cordialement.

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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 28 nov. 2020, 19:43

A. LA PLUS GRANDE ENTREPRISE RIZICOLE D'AFRIQUE DE L'OUEST FRANCOPHONE

Après près de 4 ans d'absence sur ce forum, je vais tenter de rattraper le retard.

La Compagnie Agricole de Saint-Louis (CASL), créée par des entrepreneurs et des investisseurs français, s'est implantée dans un bassin inexploité d'environ 6 000 ha dans le bas delta.
Cette zone de terres saudiques (jusqu'à 60 % de la CEC saturée en sodium) ne disposait ni de canaux d'irrigation, ni de drains de dessalement. Du fait d'un climat sahélien (200 mm/an), et de la présence d'une nappe phréatique salée (70 g/l de sel) elle était en voie de désertification.

Les chefs de villages et les populations ont acceptés de céder à l'entreprise environ 50 % des terres disponibles et inexploitées en échange d'un accès aux canaux d'irrigation et aux réseaux de drainage.
Aujourd'hui, la CASL dispose de 2 700 ha de rizières permettant de réaliser 2 cultures par an. Des exploitants riverains ont également aménagés environ 1 500 ha de rizières. Des espace sont encore disponibles pour de nouveaux exploitants.

La société dispose également d'un site industriel :
- 20 000 t de silos métallique pour le stockage du riz paddy ;
- 1 rizerie de marque Buhler d'une capacité théorique de 8 t/h, soit environ 50 000 t/an de riz paddy.

Les aménagements hydro-agricole, les ouvrages hydrauliques, les bâtiments et les fondations des silos ont été conçus et réalisés par un des départements de l'entreprise.

Elle contractualise également avec une centaine de riziculteurs dans le delta du fleuve Sénégal.

L'exploitation a commencé en février 2014 avec 54 ha.
De 2014 à 2016, les semis, épandage d'urée et les herbicides étaient appliqués soit manuellement, soit par tracteur avec les roues dégonflés pour passer dans la lame d'eau.
Cette dernière technique engendrait des pertes importantes par brassage du sel.
De 2016 à 2019, les épandages ont été réalisés par hélicoptère. La qualité d'épandage était bien meilleure, bien qu'en l'absence de solution de guidage précise, des bandes enherbées apparaissaient parfois dans les parcelles. Le Bell 47 est cependant une machine fragile. Les nombreuses pannes engendrées des arrêts et des retards dans les épandages. Un mécanicien devait à chaque panne ou entretien des 200 h venir de France.
En 2020, les épandages sont réalisés par avion. Le cout est similaire, voir un peu supérieur à l'hélicoptère (25 000 F/ha/passage). La qualité d'épandage est optimum. Les pannes sont rare. 2 pistes ont du être aménagées sur l'exploitation. Cependant 15 % des intrants sont perdus sur les pistes et dans les canaux et les pistes ne sont pas toujours praticables en saison des pluies.

Le débit en épandage aérien est de l'ordre de 25 ha/h pour les semis (100 kg/ha), 35 ha/h pour les épandages d'engrais (100 kg/ha) et 50 h/h pour les phytos (25 l/ha). La consommation d'essence aviation est de 60 à 65 l/h. La règlementation aérienne ne permet pas au pilote d'effectuer plus de 20 h par semaine.

Voici quelques photos prises entre 2016 et 2018
Épandages à l'hélicoptère
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La récolte
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Le matériel du département aménagements
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Le site industriel
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Le décortiqueur
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Les 2 blanchisseurs
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Le trieur optique
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Le riz commercialisé sous la marque 'Royal Sénégal'
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Cependant la riziculture n'est pas rentable au Sénégal. L'ensemble des riziculteurs, petits ou grands, souffre d'un manque de compétitivité de la filière.
Cette situation s'est aggravée au cours des 10 dernières années.

La société perd de l'argent chaque année depuis sa création.
Les actionnaires sont contraints de la recapitalisée chaque année.

Je vais, au cours des prochaines publications, décrire les problématiques de la filière rizicole au Sénégal et en Afrique de l'Ouest, fortement concurrencée par la brisure de riz importée principalement d'Asie...
Fichiers joints
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par mistralfendt » 28 nov. 2020, 21:34

Bonsoir François,

je suis ravi de te revoir ici sur le forum et dans ton reportage :like: .

J'apprécie vraiment la façon dont tu nous expliques tout cela ( chiffres ,photos , explications , problématiques etc ...) et rend ton reportage très intéressant !

Je ne peux que t'encourager à continuer de nous partager ton expérience sur cette culture et cette exploitation ;) .

Bon courage pour la suite car j'ai bien compris que vous en aviez bien besoin la bas ... les temps sont durs et pas qu'en France j'ai l'impression, avec des problématiques différentes mais bien présentes.

Au plaisir de te relire sur le forum :coucou:

Mistralfendt.

N.B: pour les personnes qui n'ont pas vu ton offre d'emploie, je met un lien ici ;) => Création entreprise agro-industrielle Sénégal
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 28 nov. 2020, 22:08

B. LES FACTEURS IMPACTANT LE RENDEMENT

Le Ministère de l'Agriculture annonce très régulièrement des rendements dépassant 6 t/ha dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal.
La situation est bien différente.

La salinité des sols

Tout d'abord, comme nous l'avons vu dans le post précédent, la CASL est implantée sur un bassin salée. Les nouveaux aménagements, avant la première mise en culture, présentent le plus souvent des conductivités supérieures à 20 ms/cm.
Les premières années d'exploitation, pour les parcelles présentant une conductivité > 6 mS/cm, les rendements sont impactés par la salinité des sols et de la lame d'eau.
Même avec une irrigation et un drainage continue, il est difficile d'obtenir de bons rendements.
Les quantités de sel retirés à chaque campagne par les eaux de drainage ont été évaluées à environ 18 t de sel / ha / campagne.
Ce sel est rejeté dans l'estuaire du fleuve Sénégal, via l'émissaire de drainage (ouvrage public mise en service en décembre 2015).
La station de drainage d'une capacité d'environ 27 000 m3/h permet également de rabattre la nappe phréatique.
Celle-ci, située en moyenne à 1 m de la surface est rabattue au minimum à 1,50 m afin de limiter les remontés de sel par capillarité.

Aujourd'hui, encore environ 250 ha présente une conductivité supérieure à 6 mS/cm, avec un potentiel de rendement limité à 4 t/ha. Les autres rizières sont considérées comme dessalées.
Même sur les parcelles dessalées, la conduite de l'irrigation et du drainage implique une attention permanente.
Par exemple, entre 2 campagnes, de novembre à janvier, la conductivité peut remonter significativement en l'absence d'irrigation.
Une irrigation en inter-campagne permet donc de limiter les remontées de sel et de réaliser un faux semis permettant de réduire le stock de graines, notamment de riz rouge (riz sauvage).

Les manges-mil ou Quelea Quelea
Les manges-mil sont des petits passereau, l'oiseau probablement le plus représenté au monde avec une population estimée à plus de 1,5 milliards d’individués (Wikipédia). Il vit en colonies très denses, comme les étourneaux en Europe, sur toute la bande salienne et sur la corne de l'Afrique de l'Est. Les dégâts causées sur les céréales (riz, mil, sorgho, ...) peuvent être considérables.

Concernant la riziculture dans le delta du fleuve Sénégal et dans la moyenne vallée, ces oiseaux s'installent dans les typhas (sorte de roseaux) au bord du fleuve Sénégal, en dortoirs de plusieurs dizaines d'hectares. A proximité de la CASL, le fleuve Sénégal abrite plus de 13 000 ha de typhas, impraticable en pirogue. Ces oiseaux sont ainsi protégés de la présence humaine, disposent de matériaux de construction pour les nids (typha) et d'une source d'alimentation pratiquement toute l'année (2 cultures de riz + graminées sauvage en hivernage). Il n'existe pratiquement pas de prédateurs naturels. Les rapaces qui prélèvent quelques individus par jour ne peuvent contenir la croissance des populations.

Les pertes de rendements, depuis l’existence de la CASL, sont compris entre 15 et 35 % à chaque campagne.
Ces seules pertes, expliquent à elle seule l'absence de rentabilité de cette culture.

La CASL a depuis 2014, testé de nombreuses solutions alternatives figurant dans la littérature au quelle fait référence les environnementalistes, sans résultats :
- Enregistrements de bruits de rapaces, diffusés par véhicule dans les rizières ;
- Bazooka ;
- Cerfs-volants en forme de rapace ;
- Mission au Maroc pour rencontrer l'association des fauconniers ;
- Répulsifs à base d'ail et de piment pulvérisés sur les cultures ;
- Filets japonnais ;
- Surveillance des cultures avec une cinquantaine de chasseurs, utilisant plus de cartouche que l'armée sénégalaise et nécessitant la location d'une dizaine de pickups ;
- Survole des colonies avec un avion.

Aucune de ces solutions n'empêche les oiseaux de se déplacer sur les parcelles voisines et de continuer à causer des dégâts aux cultures en suçant les grains au stade laiteux ou pâteux et en faisant tomber au sol les grains matures pour mieux les saisir.

La seule solution efficace est donc l'utilisation d'un avicide,le Fenthion, un organophosphoré toxique qui devrait être inscrit en 2021 par la Convention de Rotterdam comme produit faisant l'interdiction d'un commerce international. Il pourrait être remplacé par le Cyanophos, un produit également toxique. Ces produits doivent être appliqués au levé ou au couché du soleil, lorsque les oiseaux ont rejoints les dortoirs.

Jusqu'à la fin des années 90, la FAO soutenait les États pour la lutte anti-acridienne et la lutte aviaire contre les mange-mils. Elle a entre autre fournit 1 avion à la Mauritanie et 2 avions au Sénégal pour les épandages aériens. Depuis, ces compétences ont été transférés aux États.

Cependant, la gestion public de la lutte contre se fléau se révèle très peu efficace :
- Les 2 avions sénégalais, qui affichent chacun 15 heurs de vols au compteur, sont des épaves cloués au sol depuis 20 ans. Les pilotes sont partis à la retraite.
- L'avion mauritanien est toujours opérationnel. Les interventions réalisés par l'armée sur les dortoirs interviennent entre 18 h 45 et 19 h, alors que le couché du soleil intervient vers 19 h 45. Les oiseaux s'envolent à l'approche de l'avion et ne sont pas impacté par l'avicide.
- La Direction de la Protection des Végétaux du Sénégal, chargé de la lutte aviaire, ne dispose plus de budget lutte aviaire depuis plus de 2 ans !

La CASL est donc contrainte de financer une bonne partie de la lutte aviaire en mettant à disposition un hélicoptère à la DPV. En 2020, elle a du prendre en charge l'acquisition du Fenthion. Les charges imputables à cette lutte aviaire s'élèvent à plus de 150 000 euros par an. Elle arrive cependant parfois à se faire rembourser quelques dizaines de milliers d'euros par l’État.

Cependant, ces interventions sont rarement réalisées au bon moment, pour des raisons de disponibilité du Fenthion ou de l'hélicoptère.

Concernant la campagne de saison sèche chaude 2020, une intervention était nécessaire dès le 20 mai. Cependant, du fait de l’impossibilité de faire venir le pilote et le mécanicien d'Europe, du fait de la nécessité de réaliser la maintenance de l'appareil puis d'obtenir toutes les autorisations de l'ANACIM, les interventions n'ont pu être réalisés que le 15 juillet. L'intervention sur 4 dortoirs et l’utilisation de 150 l de Fenthion, ont permis de pratiquement réduire à zéro l'impact des manges-mils dans le delta. En comparaison, les interventions terrestre de la DPV nécessite plus de 1000 l/an de Fenthion, pour une efficacité très limitée.

Malheureusement, l'intervention tardive a généré une perte de rendement de l'ordre de 30 %.
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Cette vidéo donne une vision de l'importance de populations de Queléa et des dégâts qu'ils peuvent causer :
https://www.youtube.com/watch?v=ey266dkWr2o

Cette intervention a cependant un effet positif sur la campagne d'hivernage en cours. La pression y est faible.

Les punaises du riz
Les punaises du riz causent des dégâts certaines années sur les cultures d'hivernage. Lorsque l'hivernage est pluvieux, les punaises se développement dans le delta et le diéri (étendues sableuses en bordure du delta). Après l'hivernage, lorsque la végétation herbacées sèche, les punaises migrent vers les cultures de riz, généralement en octobre, lorsque le riz est au stade laiteux. Des dizaines de millions de punaises par hectare s'abattent sur les rizières pour sucer les grains.

En hivernage 2016, cet insecte avait causé des dégâts sur les cultures.

Au cours de la campagne d'hivernage, les punaises se sont abattues sur les cultures par vols successifs durant toute le mois d'octobre. Les dégâts ont été considérables. Les producteurs qui n'ont pas appliqués un insecticide n'ont pratiquement rien récoltés (0,4 à 2 t/ha). La CASL qui n'a réalisé qu'un seul traitement insecticide sur 1 600 ha, par manque de disponibilité de l'avion, a un rendement de 3,5 t/ha. Les producteurs qui ont réalisés 2 ou 3 traitements espèrent récoltés 4 à 5 t/ha (récolte en cours).

Lorsque le riz était encore cultivé en Guyane, 2 traitements insecticides étaient nécessaires contre cet insecte.
Il existe peut-être des solutions alternatives, comme les pièges à phéromone.
Cependant, nous verrons dans un des prochains posts, que le manque de compétitivité de la filière et le manque de moyens et d'implications des centres de recherches agronomiques sur ces sujets, condamne la filière à court terme.
L'Afrique de l'ouest doit pouvoir disposer de formations professionnelles efficaces et de politiques agricoles adaptées pour mettre en valeur son immense potentiel agricole.
http://www.agrisenegal.com

Estéban2538
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par Estéban2538 » 17 déc. 2020, 11:55

C'est n'importe quoi d'utiliser un avicide pour faire crever les oiseaux. Nous en Camargue nous sommes embêter par les flamants roses espèce protégée et strictement interdit de les tuer. Seul l'effarouchement est autorisé et encore cette technique a ces limites. Cette technique dont vous utilisez est irrespectueuse de l'environnement et j'ai hâte qu'elle soit interdite. Vous détruisez la nature !! J'appelle pas sa de l'agriculture raisonnée.
Je suis conscient que ces oiseaux c'est une vrai plaît pour lutter contre mais il ne justifie en aucun cas de les tuer.
Nous les flamants roses on en tue un on va en tôle directe.
Ce n'est pas pour critiquer parce que je sais que le métier n'est pas facile mais il ne justifie en rien de tuer des oiseaux qui n'ont jamais rien demandé.
Votre projet est fantastique, je l'admire même, mais si c'est pour produire au détriment de la nature c'est pas la peine vous pouvez arrêter votre activité.
Quel herbicide utiliser vous pour traiter ?
Merci

claaslover
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par claaslover » 19 déc. 2020, 19:28

Estéban2538 a écrit :
17 déc. 2020, 11:55
C'est n'importe quoi d'utiliser un avicide pour faire crever les oiseaux. Nous en Camargue nous sommes embêter par les flamants roses espèce protégée et strictement interdit de les tuer. Seul l'effarouchement est autorisé et encore cette technique a ces limites. Cette technique dont vous utilisez est irrespectueuse de l'environnement et j'ai hâte qu'elle soit interdite. Vous détruisez la nature !! J'appelle pas sa de l'agriculture raisonnée.
Je suis conscient que ces oiseaux c'est une vrai plaît pour lutter contre mais il ne justifie en aucun cas de les tuer.
Nous les flamants roses on en tue un on va en tôle directe.
Ce n'est pas pour critiquer parce que je sais que le métier n'est pas facile mais il ne justifie en rien de tuer des oiseaux qui n'ont jamais rien demandé.
Votre projet est fantastique, je l'admire même, mais si c'est pour produire au détriment de la nature c'est pas la peine vous pouvez arrêter votre activité.
Quel herbicide utiliser vous pour traiter ?
Merci
Bon soir ou fête vou le riz dans la camargue sil vou plait ?
cordialement claaslover

François31
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par François31 » 17 janv. 2021, 18:31

Estéban2538 a écrit :
17 déc. 2020, 11:55
C'est n'importe quoi d'utiliser un avicide pour faire crever les oiseaux. Nous en Camargue nous sommes embêter par les flamants roses espèce protégée et strictement interdit de les tuer. Seul l'effarouchement est autorisé et encore cette technique a ces limites. Cette technique dont vous utilisez est irrespectueuse de l'environnement et j'ai hâte qu'elle soit interdite. Vous détruisez la nature !! J'appelle pas sa de l'agriculture raisonnée.
Je suis conscient que ces oiseaux c'est une vrai plaît pour lutter contre mais il ne justifie en aucun cas de les tuer.
Nous les flamants roses on en tue un on va en tôle directe.
Ce n'est pas pour critiquer parce que je sais que le métier n'est pas facile mais il ne justifie en rien de tuer des oiseaux qui n'ont jamais rien demandé.
Votre projet est fantastique, je l'admire même, mais si c'est pour produire au détriment de la nature c'est pas la peine vous pouvez arrêter votre activité.
Quel herbicide utiliser vous pour traiter ?
Merci
Bonjour,
Je comprends que l'utilisation d'avicide vous choque.
La question me semble t-il est, avons nous une autre solution efficace ? Et croyais moi ou pas, je n'ai pas ménagé mes efforts au cours des 6 dernières années pour trouver une ou des solutions alternatives plus respectueuse de l'environnement.

Tout d'abord, pour une meilleur compréhension, il me semble nécessaire de préciser le contexte spécifique de la riziculture au Sénégal et dans la bande sahélienne.
L'espèce d'oiseaux qui ravagent dans cette région les cultures de riz, de mil et de sorgho est le travailleur à bec rouge ou Quelea Quelea. Les Quelea ressemblent aux Étourneaux qui causent occasionnellement des dégâts sur les céréales en Europe. Comme l’Étourneau, le Quéléa vit en colonies très denses. Sauf qu'ici, il ne s'agit pas de colonies de milliers d'individus mais de dizaines ou de centaines de milliers d'individus. Plusieurs dizaines de colonies s'abattent sur nos cultures et celles des paysans voisins, à chaque campagne ! Sans interventions, les pertes de récolte atteignent couramment 50 % de la récolte pour les exploitations proches des dortoirs, situés le long du fleuve Sénégal et le plus souvent 10 à 30 % pour les autres exploitations du delta. En juillet 2020, un dortoir de 30 ha a été découvert dans le bas-delta. Imaginer, environ 30 millions d'individus ! Qui consomment chaque jour 20 g soit environ 600 t de riz paddy. Ce seul dortoir peut consommer 30 à 40 000 t de riz par campagne, soit 12 à 17 % des 240 000 t de potentiel de production dans le delta en Saison Sèche Chaude (40 000 ha x 6 t/ha). D'autre dortoirs, plus petits, étaient également présents dans le moyen et le haut delta....

Voir cet article de Wikipédia décrivant le travailleur à bec rouge :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Travaille ... _bec_rouge

Jusqu'en dans les années 90, la lutte aviaire et la lutte anti-acridienne, les 2 fléaux de la région, était assurée par la FAO. Depuis, cette compétence a été transmise aux États, qui disposent de peu de moyen.
La littérature mentionne diverses solutions alternatives aux avicides pour lutter contre les Quelea, sans toutefois en évaluer scientifiquement l'efficacité.
Nous les avons pratiquement toutes testées à grande échelle :

- Les canons à gaz ou bazooka
Nous en avons utilisé 70 les premières années, de différents modèles. Après 3 jours d'utilisation, les oiseaux comprennent que ces objets sont sans danger.

- Les sons de rapaces ou des cries de détresse des Quéléa diffusés dans les parcelles avec des véhicules
Essayer durant une campagne, inefficace. Les oiseaux s'éloignent de la bordure des parcelles (quelques dizaines de m) et poursuivent tranquillement leur alimentation à l'intérieur de la parcelle (5 ha en moyenne, 350 m de long).

- Les cerfs-volants en forme de rapace
Après 3 jours, les oiseaux se posent sur les perches auxquelles sont attachés les cerfs-volants.

- Les filets japonnais, blanc ou noir, tendus en bordure de parcelle
Lorsque les premiers individus se fond attrapés (quelques dizaines au plus), la colonie repère les filets et passe au dessus.

- L'utilisation de faucons
Pour étudier cette technique j'ai du me rendre au Maroc pour échanger avec les responsables d'une des associations de fauconniers. Ceux-ci m'ont vite découragé. Les foucons sont dressés pour attraper des gros oiseaux. Le poids de la proie les ramène au sol, permettant à son maitre de récupérer le rapace. Avec des petites proies, le rapace s’envolerait à plusieurs kilomètre et il serrait perdu pour son maître. De plus, vus le nombre de Quelea, il faudrait des centaines de faucons. Le Faucon crécerelle est un prédateur naturel du Quelea. Cependant il est très peu présent dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal. Pour quelle raison ? La déforestation, liée notamment à la sècheresse depuis les années 70 mais également la pression du bétail ?

- Le gardiennage de cultures
C'est la technique employée par les paysans locaux, avec des enfants (heureusement en juillet et aout les écoles sont fermées), les femmes et les vieux. Tout le monde s'y met pendant 2 mois (dégâts du stade laiteux à la récolte soit sur 30 jours pour une parcelle) du levée au couché du soleil (13 h par jour). Ceci mobilise au minimum 1 personne par hectare. En complément ils utilisent toutes sortes de techniques pour faire du bruit (vuvuzela), installent parfois des épouvantails, des réseaux de fil de fer et de boites de conserve, des CD réfléchissant la lumière, etc... Ces dispositifs éloignent les oiseaux lorsque la pression aviaire est faible. Elle est inefficace lorsque la pression est forte. En faite, il y a toujours quelques parcelles un peu moins gardées à un moment de la journée ou de la campagne où les oiseaux vont concentrer les dégâts. La perte de production peut atteindre localement 100 %.
Cette technique a également était utilisée par l'entreprise. Le coût avec des salariés est cependant rédhibitoire (25 % de la production pour 2 employés / ha pour assurer une présence de 91 h par semaine). De plus, sans surveillance rapprochée les ouvriers finissent pas s’assoire en bordure de parcelles et regarder les nuées d'oiseaux s'abattre sur les cultures.

- Les gardiens de cultures équipés de fusils
En période à risque, l'entreprise emploie 50 à 70 gardiens de cultures équipés de fusils. Ils utilisent chacun plusieurs dizaines de cartouches et tuent à chaque tire ou presque quelques individus. Cela ne dérange pas vraiment leurs congénères qui se déplacent de quelques centaines de m pour poursuivre leur alimentation. Cependant, cette technique permet tout de même d'éloigner les oiseaux lorsque la pression est faible. Aucune efficacité lorsque la pression est forte. Et à quelle prix ? L'entreprise est le premier consommateur de cartouches du pays, devant l'armée ...

- Pulvérisation de répulsifs à base de piment et d'ail sur les cultures ou sur les dortoirs
Lorsque la pression est faible, cette technique assez couteuse, éloigne les oiseaux durant au plus 1 semaines. Lorsque la pression est forte, cette technique n'a aucune efficacité. Même en traitant les nids, les adultes n'abandonnent pas les nies.

Des combinaisons de ces différents techniques (bazooka + cerfs volants + bandes sonores) ont été testés, sans plus d'efficacité. Il faut bien comprendre que ces oiseaux ont suffisamment d'intelligence pour identifier les dangers et je dirai même lorsqu'il y a un danger le risque pour chaque individus. Les grandes colonies se sentent intouchable...

Donc, nous nous retrouvons dans la même situation que la lutte anti-acridienne.
Soit les Quelea et les criquets pèlerins détruisent les cultures, entrainant la faillite de la filière rizicole et la famine dans les villages, soit l’État utilise un avicide et un insecticide par voie aérienne (dortoirs pas accessibles par voie terrestre) pour lutter contre ces ravageurs et assurer la sécurité alimentaire de ces concitoyens.

Le développement de la riziculture (nourriture), de la canne à sucre et des typhas (feuilles utilisées pour la construction des nies) depuis la mise en service du barrage de Diama en 1986, ont certainement contribués à l'augmentation des populations de Quéléa depuis les années 70. Certains environnementalistes préconisent de ne plus financer le développement de la riziculture pour limiter l'accroissement des populations de ce nuisible. Cette recommandation n'est cependant pas applicable dans le delta du Sénégal où les sols sont sodiques (excessivement salés) et où la seule culture envisageable est le riz irrigué par submersion.

Si les environnementalistes ou les scientifiques disposent d'autres solutions réellement efficace lorsque la pression aviaire est forte, à un cout raisonnable, les riziculteurs du Sénégal seraient heureux de la mettre en œuvre...

Vous parliez des Flamants roses en Camargue.
Sachez que notre exploitation est voisine du Parc National aux Oiseaux du Djoudj, un des plus grand parc d'oiseaux migrateur du monde. Y sont présent des Flamants roses, des Pélicans, des Sarcelles, des Oies de Guinée, et bien d'autres oiseaux protégés. Ces oiseaux viennent assez souvent nous rendre visite sur notre exploitation... Voir au petit matin une centaine de Pélicans sur nos parcelles inondées en inter-campagne, ce qui assure une ressource alimentaire complémentaire à ces oiseaux, est un spectacle magnifique.
Nous travaillons en étroite collaboration avec le conservateur du parc en assurant par exemple chaque année une mise à disposition d'engins TP pour réhabiliter des marigots alimentant des mares. A certaine période de l'année, les Sarcelles peuvent causer quelques dégâts dans les rizières, principalement la nuit. Rien de comparable avec les Quéléa. Les premières années nous utilisions les bazookas. Depuis 2 ou 3 ans, nous utilisons des torches laser d'une portée de 2 km. Le seul reflet sur l'eau permet de les éloigner.

Les Quéléa sont très peu présent dans le parc.

J'espère que cette description de la situation spécifique de la lutte aviaire au Sénégal vous aura permis de mieux comprendre les enjeux pour la sécurité alimentaire et l'environnement.

Concernant les herbicides, l'entreprise utilise des matières actives qui ont le statut 'Approved' au catalogue Européen.
Les noms commerciaux étant différents ici, voici les principales matières actives :
2,4-D : contre les cypéracées
Penoxulam : contre les typha (roseaux) et les graminées
Bispyribac-sodium : contre les graminées

L'entreprise n'utilise pas les herbicides les plus toxiques, comme le propanil, encore largement utilisé au Sénégal.
L'Afrique de l'ouest doit pouvoir disposer de formations professionnelles efficaces et de politiques agricoles adaptées pour mettre en valeur son immense potentiel agricole.
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Re: Exploitation agricole au Sénégal: 1500 hectares de riz

Message par mistralfendt » 17 janv. 2021, 19:18

Bonsoir François,

tout d'abord merci de nous avoir détaillé au mieux ce problème, toute fois il y a des choses qui m'échappent ...

Quand je te lis , j'ai bien compris que beaucoup de monde se creusent la tête pour repousser voir réduire le peuplement de ces oiseaux, mais je ne t'ai jamais vu parler d'une recherche de la cause de ce développement massif de ces derniers .
Vouloir guérir le problème est une chose, mais ne vaudrait il pas mieux anticiper ce problème et comprendre pourquoi une telle population d'oiseau a fini par ce développer ?

Je n'ai pas de photos réel de vos plaines la bas mais le problème ne proviendrait il pas d'un manque de diversification des cultures ?
Si vous avez des plaines de milliers d'hectares à perte de vue en riz et que ces oiseaux aiment le riz , n'est il pas possible de leur mettre entre deux parcelles à coté des cultures plus appétentes et qui serviraient uniquement à limiter que ces derniers aillent dans vos parcelles de riz ? Vous perdriez peut être des centaines d'hectares avec des cultures " d'appât" mais vous en sauveriez peut être des milliers derrière .

Le fait de diversifier les cultures vous permettraient également derrière de diversifier une faune avec l'arrivé peut être de nouveaux prédateurs ...
Je pense très fortement que de faire de la monoculture finit par créer un déséquilibre dans votre écosystème ...

En tout cas ton récit m'a vraiment fait penser à un déséquilibre, car ce n'est pas normal aujourd'hui de voir des milliers d'insectes ou d'oiseaux se propager comme cela ...

Bonne soirée et encore merci pour ton investissement dans ce sujet :like:

Mistralfendt.
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