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Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 02 sept. 2009, 01:34
par beufa
Il y a autre chose qui me scandalise au plus haut point, les grandes surfaces qui nous inondent de publicitées à la radio, la télé, les journeaux... disant à qui veut l'entendre que les produits les moins chères du marché se trouvent dans leures étalles.
Fumisterie! Des pommes de terres primeurs à 99 cent en promo, 2 € pour un melon charentais et 3 kilos de poires bio pour le prix d'un quintale de blé :fouet: Si c'est ca la vie moins chère!!
A quel prix vendez vous vos produits et à combien sont ils vendus aux consommateurs? Le comparatif peut être interessant.

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 02 sept. 2009, 02:55
par yelo1056xl
Ce sujet est tout à fait intéressant, même si je ne suis pas de ce milieu.
J'allais justement déterrer le topic sur la culture des pois 2009 pour vous faire part de mon dégout. Autant en parler ici.
Près de chez moi, il y a un champs d'environ 6-7ha de pois qui a été semé tardivement en raison de la pluie (c'est évidemment l'usine de transformation qui défini les planning de semis et d'arrachage). Bien que le semis soit tardif, les pois ont correctement levés, très bien poussés et muris pour être pret à battre, aux alentours du 20 août. J'attendais tranquillement pour voir arriver les moissonneuses et faire quelques photos. Finalement, je n'ai jamais vu les batteuses de pois; j'ai appris que l'usine en question n'en n'avait pas besoin de ce champs car son stock était plein. L'agriculteur peut faire ce qu'il veut de sa culture.
Je connais bien l'usine qui devait transformer ces pois, j'y ai travailler pendant 10 mois, il y a 2-3 ans maintenant. A ce temps-là (comme si ça faisait une éternité), l'agronome de l'usine ne savait plus où aller pour faire signer des contrats annuels de pois aux agriculteurs, il ratissait la région toujours plus loin (région d'Arras notamment). Je comprenais très bien pourquoi: le stock de pois dans toutes les entreprises de surgelés était au plus bas et n'arrivais plus à répondre aux commandes. Trouver des hectares était difficile car le prix de revient de la culture était assez bas comparés aux couts de production, et les rendements jouaient du yoyo en fonction des contidions climatiques.
Tout ceci pour dire que l'agriculteur qui a été délaissé était habitué de cultiver des pois depuis des années, et que l'usine en était dès lors certainement contente, voire reconnaissante.
Mais voilà, deux ans plus tard, les stock sont apparemment de nouveau au maximum, c'est donc tout naturellement que l'usine a décidé de ne pas récolter ces pois qui sont pourtant qu'à une douzaine de km de l'usine (alors qu'elle va en chercher à 200-300 km).
Voilà bien un exemple qu'on se fiche complètement du cultivateur et de la culture qu'on laisse au champs :?: :?:
Une question me vient: n'y a-t-il plus de famine dans le monde pour gaspiller autant de bons aliments? Quand je vois des manifestations où les cultivateurs jètent leurs produits car ils ne valent rien, ça me dégoute :x
Mais de qui se moque-t-on???
Une chose à faire: :fouet:

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 02 sept. 2009, 23:11
par jardin de cyril
Sujet tout a fait d'actualité, le maraichage n'est pas une profession aussi reconnu que les cerealiers ou les eleveurs, les aides de la PAC sont injustes actuellement un eleveur avec environ 150 mouton va toucher environ 15 000 euro d'aides alors que le pauvre maraicher avec 5 hectares de culture raisonné ne va rien toucher. il est très dure de vendre les productions a un prix correcte, les coops sont des systémes qu'ils faudraient nettoyer en profondeur, et pourquoi pas une taxe carbonne vraiment elever pour tous les légumes d'importations qui sont sur les étales des grandes surfaces, car les transports sont vraiment a controler, pourquoi des haricot vert d'argentine en pleine saison de production francaise, ou des salades du maroc ou d'Egypte, et tout est comme cela,
Nous nous avons la chance de pouvoir vendre la plus grande partie de notre production en direct car nous somme situé pres d'une zone urbaine, nous refusons de vendre a perte plutot donner que engraisser le systéme de distribution.
il vaut mieux faire des contrats avec une amap cela peut être une alternative pour ecouler les légumes.
manger des produits de saison doit devenir un mot d'ordre pour la protection de nos campagne

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 03 sept. 2009, 21:32
par seb29
Ben chez moi on fait de l'échalote qui nous est acheté 10centimes du kg (coût de revient 50c/kg) pour être vendu a 3-4e le kg au supermarché et on fait aussi des endives avec lesquelles on fait une moyenne de 0,60-0,65c/kg depuis 2001 (coût de revient environ 0,80-0,90c/kg) qui est vendu environ a 2-2,50e le kg en supermarché!! Qui s'en met plein les poches????tel est la question!

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 03 sept. 2009, 22:27
par MadMike
Salut à tous,

Sujet d'actualité mais pour combien de temps....!!
Pour ma part je fait de la cerise et du raisin de table. Le prix s'errodent un peu plus chaque année. Le prix payé au producteur est chaque année un peu plus bas tandis qu'a la revente en GMS, il ne change pas, voir augmente.

Quand je parle avec des vieux paysans à la retraite, ils vendaient plus cher il y a 20 ans qu'aujourd'hui alors que le niveau de vie à "sensiblement" augmenté je crois !!
Je livre à un coop créée par nous même (moi et d'autre producteur) et les centrales avec qui on bosse nous demande toujours de faire plus d'éffort.
A titre d'exemple, le raisin muscat catégorie extra est payé aujoudr'hui 1,10€ au producteur, prix de départ station environ 1,50€. Je vous laisse aller voir le prix en rayon :x
Il faut toujours du beau et pas cher... Y'en a marre.

Un solution serrai de mettre en place les coefficients multiplicateur proposé par un député local, voté par l'assenblée mais jamais mis en aplication, allez comprendre.. Un lobbying plus puissant que le notre certainement :fouet:

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 27 déc. 2009, 16:25
par jeanmifendt
SALUT,
voila un sujet qui risque de m'intéressé car comme vous le dites on ne parle pas souvent des maraichers .
Je connais un agriculteur qui s'en tire pas mal pour le moment (le mois de décembre est même exceptionnel ) mais comme vous le dites les acheteurs se foutent de la gueule des producteurs exemple : il y a de ça quelque années l'acheteur a demandé un nombre incroyable de caisses impossible a donner au temps demander et a partir du lendemain plus rien resultat , une terre de salade passe a la fraiseuse :cry: (ça fait mal au coeur )

Mais depuis quelques années les commandes sont stables quand au prix :| je n'en est plus parlé depuis un bout de temps je vous dit ça jeudi ;)

Simples questions a fdt860:- vous livrer à une coopérative ?
-peut-être peux tu créer un sujet ou tu montre le matériel utilisé j'essayerai de faire de même?

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 20 avr. 2010, 18:39
par julien de sedan 08
Moi je suis dans le 08 à 2km de Sedan dans les Ardennes.Je pense que les maraichers des hauteurs de sedan ayant au maximum 6 ha de cultures avec rotation et jachère et faisant le marché de sedan 2 fois / semaine mercredi et samedi matin et vente directe ne sont pas si malheureux que sa et ils ne se plaignent pas trop.

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 04 mai 2010, 11:21
par momotracto
Le secteur fruits et légumes va mal, très mal, prenons la prune.
Prix d'achat au producteur = 70 à 80 centimes d'euros le kilo.
Prix dans le magasin = jusqu'à 1,90 euros le kilos.
Sans compté que sur le 70 centimes, il faut supprimer, le prix de la main d'oeuvre, du gazole et des produits phytos...
Le Chasselas maintenant.
Prix d'achat au producteur = je tiens à dire que l'année précédente, les prix ont battu tous les records de baisse, 0, 90 centimes d'euros le kilos
Prix en magasin = Presque 2, 50 euros la barquette de 500 grammes...
Quand je vois que je paye des gens pour cueillir le Chasselas à la main, le ranger comme il faut dans des claies, qu'ensuite je le conditionne en chambre froide (trois jours max) et que je paie des gens pour le trier, enlever les grains moches ou pourris, le conditionner dans des plateaux qui coûtent la peau du *** et qu'après dans le magasin où va monsieur tout le monde, il est vulgairement jeté dans des barquettes transparentes...
La prune, dans le temps, on en portait des pallox entier pour des prix superbes et que maintenant il faut la calibrer en fonction de la taille, la ranger en plateau,etc...
Il y a aussi le fait que les fruits comme le melon ou la fraise viennent d'Espagne ou d'ailleur et qu'ils sont accheté à des prix dérisoires...
Avant j'avais 9,5 hectaresde melons, maintenant j'en ai plus, je ne fesais plus de bénéfices...
Malgrès tout cela, nous les producteurs, on se bat pour s'en sortir, et monsieur tout le monde râle...

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 04 mai 2010, 11:27
par momotracto
Je continue,
la pomme y'a trois-quatre ans, elle se vendait à fdes prix incroyables, du coup, tout le monde a planté, les prix on chuté jusqu'à 35 centimes le kilos, les seuls qui s'en sortent bien, ce sont les énormes producteurs...
Un petit à côté de chez moi, il a tout mis en pomme, aujourd'hui, il a revendu à un grand et il a gardé 4 hectares sur les les 25 d'avant...
La fraise, la fraise c'est fini chez moi, maintenant elles viennent toutes des autres pays...
Et j'en passe...
Moi je m'en sors car j'essaye de minimiser les coups...
Mais c'est pas facile...
Si rien ne se passe, ça va devenir très difficile de survivre, surtout pour les petits producteurs te ceux qui viennent de s'installer...
Voilà...
Mais bon, il faut garder le moral :^^: .
Allez,

:meuh! .

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 26 août 2010, 21:51
par momotracto
Bonsoir.

Voilà, je fais ce petit UP car j'aimerais savoir comment s'est passée votre année ?

Qu'en pensez-vous ?

Parole donc aux maraîchers et aux "fruitiers" ;) !

B'soir :meuh! !

Re: Morosité du secteur fruit et légumes

Posté : 27 août 2010, 18:59
par nico84
d'aprés nos clients, la campagne d'ail le printemp dernier a bien marché. Pour les fruits d'été, le melon aussi a bien marché en juin-juillet, mais là c'est le rendement qui n'etait pas au rendez-vous. Pareil pour la courgette. Pour le reste j'en sais rien du tout.
de maniére générale, les producteurs qui se développent en vente directe à la ferme ou sur les marchés s'en sortent, mais dans ce cas on n'écoule que trés peu de marchandise...